Législatives 2024 : "On a évité le pire", soufflent des électeurs du Nouveau Front populaire à Marseille

Dès l'annonce des résultats inattendus de la gauche au second des législatives anticipées, environ 5 000 personnes se sont réunies à Marseille, selon la préfecture de police.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Près de 5 000 personnes se sont réunies à Marseille pour célébrer l'arrivée en tête de l'alliance de gauche et le barrage au Rassemblement national, dimanche 7 juillet. (NICOLAS TUCAT / AFP)

C’est une foule qui hurle son soulagement et qui scande des slogans contre l’extrême droite. Des scènes de liesse dimanche 7 juillet dans le centre-ville de Marseille. Selon la préfecture de police, près de 5 000 personnes se sont rassemblées pour célébrer l’arrivée en tête du Nouveau front populaire, devant le Rassemblement national au second tour des élections législatives. Dans l’hypercentre, la fête a duré une bonne partie de la nuit, sans débordements, ni affrontements avec les forces de l’ordre. 

Au milieu du cortège, Meije, la vingtaine, brandit une pancarte. "Très honnêtement, je m'attendais à être ici mais avec des pancartes pour dire 'on a perdu, mais on ne lâche rien'..., confie-t-elle. Mais sur la pancarte, on a marqué 'cheh les fachos !' ('bien fait pour vous'). On a évité le pire et on a montré qu'il y avait une majorité des Français qui étaient pour le vivre ensemble, la liberté, contre le racisme, la haine et la peur. Et ça fait du bien !", sourit-elle. 

"On a fait le bon choix, tous ensemble" 

Thomas aussi a rejoint le cortège. Il se réjouit : selon lui, les électeurs ont su réagir. "On a fait le bon choix, tous ensemble". Rita, elle, chante à pleine voix : "Tout le monde déteste Bardella !" Elle ne cache pas son soulagement. "En tant que binationale, dieu merci le Rassemblement national n'est pas passé. On attend de voir comment le Nouveau Front populaire va choisir un Premier ministre. On espère que les divergences entre le Parti socialiste, les écologistes et la France insoumise, ne vont pas tout casser."

Dans la foule, d'autres électeurs se projettent plus loin encore que la nomination d'un Premier ministre. Il faudra tirer des leçons de ces élections, explique Jean Luc "Je pense qu'il faut repenser ce mode d'élection qui n'est plus adapté : qu'il y ait plus de consensus, plus de dialogue." Il ne faudra pas oublier ceux qui ont voté pour l’autre camp, l’extrême droite, conclut cet électeur de gauche. Même si, après l'annonce des résultats, l'heure est pour l'instant à la fête.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.