Législatives 2024 : "Rien dans notre programme n'est un programme politique d'extrême gauche", assure l'insoumis Manuel Bompard

"Quand Marine Le Pen ne cesse de dire extrême gauche, rien dans notre programme politique n'est un programme politique d'extrême gauche", réagit Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, député sortant des Bouches-du-Rhône, sur franceinfo jeudi 27 juin.

"Marine Le Pen" est "très mal placée pour donner ce type de leçon", a-t-il balayé. "La formation politique que je représente et les formations politiques que je représente ont toujours été attachées à la démocratie, ont toujours respecté la démocratie et essaient de remporter les élections dans le cadre démocratique", a-t-il souligné. "Ce n’est pas la même chose de respecter le verdict des urnes et de manifester pour montrer sa colère", a affirmé l'élu des Bouches-du-Rhône candidat à sa réélection.

"Changements radicaux"

"Je ne m'en cache pas, je suis un partisan de la révolution citoyenne", a-t-il assumé. "Ça nécessite des changements qui sont des changements radicaux", a-t-il martelé. Pour le stratège de LFI, "cela passe par les citoyens, par les urnes, il faut des politiques pour transformer radicalement ce pays", tout en écartant le "désordre". "Pour beaucoup de gens dans ce pays, la vie est trop dure, il faut partager les richesses autrement, on a besoin d'être dans une forme de bifurcation économique pour pouvoir répondre à l'enjeu climatique", a-t-il ajouté.

Invité à réagir aux propos d'Emmanuel Macron, qui a renvoyé dos à dos les "deux extrêmes", affirmant que les programmes du RN comme celui du Nouveau Front populaire mèneraient "à la guerre civile", le coordinateur LFI les "trouve ignobles". "Les formations politiques de gauche" se battent "pour l'unité du pays", alors que "le RN trouve son inspiration dans la haine de l'autre", a soutenu Manuel Bompard. Selon lui, le programme de la coalition de gauche n'est pas d'extrême gauche. "Cette question, elle a été tranchée par le Conseil d'État", a rappelé le député candidat à sa réélection. La plus haute juridiction administrative avait validé en mars le rattachement du Rassemblement national à l'extrême droite dans la classification des candidatures aux élections sénatoriales de septembre 2023. La France insoumise (LFI), comme le Parti communiste français (PCF) sont eux, classés dans le bloc "gauche", ce que contestait le parti de Jordan Bardella.