Législatives : à Marseille, soupçons de bourrage d'urnes sur fond de bagarre
Dimanche, une bagarre a éclaté aux abords de deux bureaux de vote situés dans la 4e circonscription de la cité phocéenne. Selon "La Provence", certains en auraient profité pour fausser le résultat du vote.
Quoi qu'il se soit passé, dimanche, dans un bureau de vote situé dans le 2e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), le résultat donnant Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Corinne Versini (La République en marche) en tête restera inchangé. Mais le parquet de la ville a tout de même ouvert une enquête, lundi 12 juin, pour des faits de fraude électorale lors du premier tour des élections législatives, comme l'a confirmé la mairie à 20 Minutes.
> Suivez les réactions après le premier tour des législatives
Tout a commencé avec une bagarre, raconte La Provence. Au début du dépouillement, une rixe a éclaté à l'extérieur d'un bureau de la cité Félix-Pyat, dans de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Une ou plusieurs personnes en auraient alors profité pour tenter d'échanger deux enveloppes contenant chacune 100 bulletins, ajoute le quotidien local.
De la "pure connerie", selon le camp des Républicains
"C'est une technique de fraude électorale vieille comme le monde, commente, dans 20 Minutes, une source proche du candidat socialiste Patrick Mennucci, dont l'équipe a signalé l'irrégularité. Lors d'un dépouillement, on commence par rassembler les bulletins par paquet de 100, dans des enveloppes. Et ensuite, ils tentent d'inverser ces enveloppes avec les leurs !"
Selon La Provence, les soupçons de fraude se portent sur le camp de la candidate des Républicains, Solange Biaggi, adjointe au maire de Marseille, finalement arrivée cinquième avec 10,6% des suffrages. "Dans cette première centaine, 99 voix étaient pour Biaggi", assure en effet Patrick Mennucci au quotidien.
Des accusations rejetées par les proches de la candidate LR. "On n'a pas de déclarations à faire là-dessus, c’est de la pure connerie", déclare l'un d'eux à 20 Minutes. La sûreté départementale, en charge de l'enquête, tente d'y voir plus clair.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.