Législatives aux Pays-Bas : les libéraux du Premier ministre Rutte en tête devant le populiste Wilders
Après le dépouillement de 95% des bulletins, les libéraux du Premier ministre Mark Rutte remportent 33 sièges sur les 150 de la chambre basse du Parlement, contre 20 pour le populiste Geert Wilders.
Pari perdu pour le populiste Geert Wilders. Le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte semblait avoir facilement battu, mercredi 15 mars, son rival d'extrême droite lors de législatives scrutées à la loupe en Europe, selon des sondages sortie des urnes.
Après le dépouillement de 95% des bulletins, les libéraux du VVD étaient crédités de 33 sièges sur les 150 de la chambre basse du Parlement, ce qui représente néanmoins une perte de huit sièges par rapport aux dernières élections en 2012. Le PVV de Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d'ores et déjà exclu de gouverner, remporterait 20 sièges, un de plus que les chrétiens-démocrates du CDA et les progressistes de D66.
"Rutte n'est pas encore débarrassé de moi !"
Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux étaient braqués sur la formation de Geert Wilders, dont le score est perçu comme un indicateur de la montée du populisme en Europe, à moins de 40 jours de la présidentielle française et avant les législatives allemandes de l'automne.
"Electeurs du PVV, merci ! Nous avons gagné des sièges ! Le premier succès est acquis !", a tweeté le député, qui avait remporté 15 sièges sur les 150 de la chambre basse du Parlement aux dernières élections, "et Rutte n'est pas encore débarrassé de moi !"
Les Pays-Bas ont voté contre "le populisme après le Brexit et Trump"
Les Pays-Bas ont voté contre "le populisme après le Brexit et Trump", s'est félicité le Premier ministre Mark Rutte. Dans une salle bondée de La Haye, les sympathisants du VVD, verre de champagne à la main, ont fêté leur succès. "J'estime que c'est une victoire pour l'Europe car il y a beaucoup de pays où les partis populistes deviennent de plus en plus grands", a affirmé la ministre à l'Infrastructure sortante, Melanie Schultz.
Déjà marquée par les questions de l'identité et de l'immigration dans ce pays de 17 millions d'habitants, la campagne avait été phagocytée par l'éclatement le week-end dernier d'une crise diplomatique avec Ankara après l'interdiction faite par les autorités néerlandaises à des ministres turcs de participer à des meetings en faveur du président Recep Tayyip Erdogan. Ce qui, selon les experts, aurait bénéficié au Premier ministre.
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