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Législatives 2022 : "inquiété" par "l'évolution de notre démocratie parlementaire", la figure LREM de l'Assemblée Hugues Renson renonce à se représenter

Le vice-président de l'Assemblée déplore notamment que la chambre basse du Parlement "en vient à être considérée comme une chambre d'enregistrement de décisions élaborées ailleurs".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le vice-président de l'Assemblée nationale Hugues Renson, le 8 avril 2021. (MAXPPP)

"Le Parlement ne fonctionne plus comme il le devrait". Hugues Renson, vice-président LREM de l'Assemblée nationale, a annoncé mercredi 16 février son intention de ne pas se représenter lors des prochaines législatives.

Député de Paris et co-fondateur d'En commun, mouvement incarnant l'aile gauche de la majorité, Hugues Renson affirme que sa décision est "un acte politique mûrement réfléchi". "Elle est à la fois le fruit d'un doute sur la recomposition politique et le projet progressiste tels que je les avais envisagés, d'une inquiétude sur l'évolution de notre démocratie parlementaire, et une alerte, aussi, sur les dérives de notre système politico-médiatique", écrit-il sur son site internet.

"Le pays a besoin de lignes et de projets politiques différents"

Hugues Renson, qui se revendique volontiers de l'engagement humaniste de l'ex-président de droite Jacques Chirac, a en sa qualité de vice-président du Palais Bourbon, conduit de nombreux débats durant la législature mais a constaté de sérieuses limites. "Voulue par ses fondateurs comme équilibrée, mi-présidentielle, mi-parlementaire, notre République n'a tiré les conséquences ni de l'instauration du quinquennat, ni de l'inversion du calendrier électoral qui fait des législatives la réplique de la présidentielle, ni d'une pratique personnelle et centralisée du pouvoir à l'oeuvre depuis les années 2000", décrit-il.

L'Assemblée nationale en vient à être considérée - et parfois à se considérer elle-même - comme une chambre d'enregistrement de décisions élaborées ailleurs.

Hugues Renson

sur son site internet

"Dans les débats, les voix divergentes et la tempérance ont peu de place, entre la facilité de l'opposition systématique et la sclérose de la discipline majoritaire", déplore-t-il.

"Le pays a besoin d'un débat sur les options qui s'ouvrent. Il a besoin de lignes et de projets politiques différents, concurrents et identifiés. Le dépassement, ce n'est pas l'effacement. Et les clivages ne sont pas un risque. Ils sont au contraire le signe de la vitalité de notre démocratie", a-t-il encore observé alors que plusieurs personnalités politiques de droite ont rejoint le camp de la majorité.

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