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Législatives : la maire PS de Vaulx-en-Velin "demande un vote des militants socialistes" avant tout accord de son parti avec LFI

"Ce que demandent Jean-Luc Mélenchon et l'Union populaire, c'est en réalité qu'on se range derrière leur bannière", estime Hélène Geoffroy.

Article rédigé par franceinfo
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La maire de Vaux-en-Velin Hélène Geoffroy lors du grand meeting sur le Pacte du pouvoir de vivre à Vaux-en-Velin le 15 mars 2022. (NORBERT GRISAY / HANS LUCAS)

La maire PS de Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon (Rhône), demande vendredi 29 avril sur franceinfo "un vote des militants socialistes avant toute ratification d'un accord" avec La France insoumise en vue des élections législatives. Après sa lettre écrite au premier secrétaire du PS, qu'elle accuse de "soumission", Hélène Geoffroy dénonce le "sauve-qui-peut général" et les "nombreux reniements" demandés par LFI.

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franceinfo : Êtes-vous totalement hostile au rapprochement entre le PS et LFI ?

Hélène Geoffroy : Ce n'est pas une union des forces de gauche qui est en train de se construire. Ce que demandent Jean-Luc Mélenchon et l'Union populaire, c'est en réalité qu'on se range derrière leur bannière. Ils demandent de nombreux reniements sur ce qu'ont fait les gouvernements socialistes, sur l'idée européenne que nous portons, sur la façon dont nous voyons la question de la liberté des peuples... Nous en sommes au même point qu'il y a cent ans au congrès de Tours quand des questions très fortes se posaient sur la ligne politique. Ce que je demande, c'est qu'il y ait un vote des militants socialistes avant toute ratification d'un accord.

Avez-vous peur d'une scission alors que certains partisans de ce rapprochement au sein même de votre parti vous invitent à quitter le navire ?

C'est le Premier secrétaire Olivier Faure qui nous a dit de partir... Il veut parler d'union mais il ne rassemble pas son parti. Ce que je demandais, c'était de discuter du fond et de la ligne mais il ne veut pas argumenter. Un accord se fait sur un programme. On ne peut pas être dans un sauve-qui-peut général. Or, c'est le sentiment que donne la délégation socialiste.

Les arguments d'urgence face au programme de Macron ne vous suffisent-ils pas ?

La question est plus, croit-on sincèrement qu'en reniant toutes nos convictions nous pourrons être crédibles devant les Français pour les élections législatives ? Accréditons-nous l'idée d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre, alors que ce qui se joue est la capacité d'envoyer des députés à l'Assemblée nationale pour porter un projet ? Il faut être d'accord sur le projet et sur ce que nous disons aux Français. Certains disent des choses aux antipodes les unes des autres, en tout cas sur l'Europe. C'est une difficulté et ce n'est pas faire honneur aux électeurs.

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