Législatives : "Nous sommes inquiets", reconnaît la CPME après la victoire du Nouveau Front populaire

Les entrepreneurs sont particulièrement préoccupés par la hausse du smic défendue par l'alliance de gauche.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), invité de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Nous sommes inquiets", a reconnu le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin, lundi 8 juillet sur franceinfo, après la victoire du Nouveau Front populaire aux élections législatives. "En matière économique", le programme du Nouveau Front populaire "a quelque chose d'un peu inquiétant pour les entreprises", selon lui.

"Nous, entrepreneurs, avons besoin de stabilité, de lisibilité, de visibilité, a-t-il expliqué. On se retrouve dans une situation démocratique où on a perdu les trois". "En matière économique, on a besoin de cela pour investir, pour embaucher, pour recruter", a-t-il ajouté. L'augmentation du smic à 1 600 euros net, une des mesures phares de l'alliance de la gauche, va "fragiliser notre économie", a-t-il estimé. "La propreté, le service à la personne, la sécurité, ce sont des branches professionnelles, des filières professionnelles qui vendent uniquement du taux horaire de la main d'œuvre, qui sont sur des marchés extrêmement concurrentiels", a-t-il précisé. En cas d'abrogation de la réforme des retraites, autre pilier du programme du NFP, François Asselin dit craindre "une réaction immédiate" des marchés.

Deux risques : la peur ou l'inertie

Au lendemain d'un scrutin où aucun camp politique n'a obtenu de majorité absolue à l'Assemblée nationale, François Asselin concède que les entreprises sont comme "en suspension". Avec une coalition de gauche arrivée en tête mais sans majorité relative, deux risques, selon lui, se profilent : "Une politique un peu radicale en matière économique, qui va effrayer tous les acteurs économiques. L'autre risque est qu'il ne se passe rien, or, le pays a besoin de bouger ".

Après la dissolution, les organisations patronales avaient toutes dénoncé des risques économiques liés à certains programmes et à la fragilité des finances publiques, alors que la dette de la France s'était creusée à presque 3,160 milliards euros à fin mars. "Pendant que, c'est un peu le bazar au niveau politique, il ne faudrait pas que la fin du bazar soit sifflée par l'extérieur, à savoir nos créanciers", s'est-il inquiété.

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