Nouveau Front populaire : "L'hégémonie de Jean-Luc Mélenchon a pris fin", estime Raphaël Glucksmann
"Tout n'est pas pardonné" avec Jean-Luc Mélenchon, assure jeudi 4 juillet sur France Inter Raphaël Glucksmann, l'eurodéputé Place publique, qui avait qualifié le leader insoumis "d'ingénieur du chaos" pendant la campagne européenne. Raphaël Glucksmann justifie l'alliance passée avec La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les Verts au sein du Nouveau Front populaire : "Il y avait urgence à créer une unité d'action électorale contre l'extrême droite".
"Il n'y a pas de coup d'éponge, il n'y a pas d'ardoise magique, les négociations ont été extrêmement tendues", explique l'eurodéputé. "Nous avions posé des lignes rouges extrêmement claires sur l'Ukraine, la construction européenne, les attaques du 7 octobre qualifiées de terroristes, la lutte contre l'antisémitisme", poursuit-il, "mais rien est effacé".
Un appel à se focaliser sur les derniers jours de campagne
"La réalité c'est que nous ne sommes pas en 2022, personne ne fait campagne avec des affiches Mélenchon Premier ministre", déclare Raphaël Glucksmann, pour qui "l'hégémonie de Jean-Luc Mélenchon a pris fin". L'eurodéputé Place publique estime que d'autres "voix se sont affirmées pendant cette campagne", avant de préciser, "la gauche c'est François Ruffin, c'est Valérie Rabault, c'est Carole Delga, c'est Aurore Lalucq, c'est Marine Tondelier".
"Tout le monde a compris que la France avait besoin d'apaisement, que le bruit et la fureur ne fonctionnaient pas, nous devons porter une ligne de réconciliation du pays."
Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publiquesur France Inter
Il dénonce la tentative de "faire monter comme un épouvantail la figure de Jean-Luc Mélenchon" et appelle à se "focaliser sur les trois jours qui viennent pour empêcher le pire d'arriver", "que l'extrême droite prenne le pouvoir en France".
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