Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Affaire McKinsey : "McKinsey paiera tout ce qu'il doit comme impôts au Trésor public français", assure Bruno Le Maire

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le ministre de l'Economie, soutien d'Emmanuel Macron pour la présidentielle, a assuré qu'une enquête de l'administration fiscale était en cours.

"Je veux le dire avec beaucoup de gravité, McKinsey paiera tout ce qu'il doit comme impôts au Trésor public français", a insisté Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et représentant du candidat Emmanuel Macron, ce jeudi sur franceinfo, au lendemain de l'ouverture, par le Parquet national financier, d'une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à l'encontre du cabinet de conseil McKinsey, auquel le gouvernement a fait appel pendant son quinquennat.

>> Présidentielle 2022 : l'article à lire pour comprendre la polémique sur le cabinet McKinsey, qui parasite la campagne d'Emmanuel Macron

"C'est au rôle de la justice de se saisir des affaires dont elle estime qu'elle doit se saisir. Elle a un soupçon de blanchiment de fraude fiscale. Elle mène l'enquête. C'est son rôle", a réagi Bruno Le Maire. Le ministre a d'ailleurs rappelé que l'administration fiscale, sous son autorité, "a fait le nécessaire" en engageant "une vérification fiscale sur le cabinet McKinsey dès novembre 2021", avant même que les sénateurs ne produisent leur rapport, accusant le cabinet de conseil de n'avoir pas payé d'impôts sur les sociétés en France entre 2011 et 2020.

Bruno Le Maire a toutefois nié avoir connaissance de ces faits. "Je ne sais pas s'ils ne payent pas d'impôts, nous avons un doute et quand il y a un doute, il doit être levé", a-t-il précisé pour justifier la vérification fiscale ordonnée par Bercy l'an dernier. Selon lui, c'est désormais à "la Direction générale des finances publiques d'établir si oui ou non McKinsey a payé sa juste part d'impôts en France".

"On va vérifier s'il n'y a pas un moyen d'employer moins ces cabinets de conseil"

Le ministre de l'Economie a dit "comprendre l'émotion" des Français vis-à-vis de ce dossier, leurs interrogations sur les soupçons de fraude fiscale du cabinet McKinsey et sur le recours aux cabinets de conseil en général. "On va vérifier s'il n'y a pas un moyen d'employer moins ces cabinets de conseil", s'est engagé Bruno Le Maire, tout en rappelant que sur certaines missions ils "peuvent être utiles".

"En revanche, la mauvaise foi des oppositions qui nous tombent dessus, très souvent d'ailleurs de la part de responsables politiques qui utilisent ces mêmes cabinets de conseil quand ils sont responsables politiques locaux, ça n'est pas très honnête, pas très solide et la ficelle est un peu grosse", a jugé le soutien du candidat Emmanuel Macron. Bruno Le Maire a dénoncé le mauvais procès d'intention qui est fait au président, estimant que "s'il y a bien un président de la République qui s'est engagé contre l'optimisation fiscale, comme aucune autre majorité jusqu'à présent, c'est Emmanuel Macron".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.