Présidentielle 2022 : pour le second tour, Marine Le Pen "ne négocie rien" et ne court pas après les ralliements à tout prix
Arrivée en deuxième position derrière Emmanuel Macron dimanche soir, Marine Le Pen est en quête de soutiens dans cette présidentielle. La candidate du Rassemblement national ne souhaite néanmoins pas amender son programme pour en obtenir.
Appels au rassemblement, mains tendues, chez Éric Zemmour notamment, certains espèrent des signes de Marine Le Pen : ils vont devoir attendre ! "Zemmour c’est 7 points, mais c’est aussi un boulet", dit un élu Rassemblement national, au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, qui a donc vu Marine Le Pen se qualifier avec 23,15% des voix.
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Pas question d’effrayer les électeurs de gauche, encore moins de donner raison à Emmanuel Macron qui avait parlé d’un "tandem d’extrême droite" Le Pen/Zemmour. La candidate lance donc un appel, mais pas aux élus. "J’en appelle à tous les électeurs, quels qu’ils soient et quel que soit leur choix de premier tour, déclarait Marine Le Pen, en déplacement lundi 11 avril dans une exploitation agricole de Thorigny-sur-Oreuse dans l'Yonne, pour son premier déplacement de campagne de second tour. La candidate RN est pourtant toujours en quête de soutiens : Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan sont les seuls candidats à avoir appelé à voter pour elle le 24 avril.
Les enseignements de 2017
Pas de négociation sur le fond non plus à prévoir, pour ne pas refaire l’erreur de 2017 avec un programme amendé pour obtenir le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan. Marine Le Pen ne souhaite pas être vampirisée par des arrivées extérieures. Pour cette campagne de second tour qui débute, il n'est pas question d’abandonner le thème phare du pouvoir d’achat. "Je ne négocie rien. J’ai un projet et mon projet est cohérent", assure Marine Le Pen. Comme une réponse à distance à Emmanuel Macron : lors de son déplacement dans le Pas-de-Calais lundi 11 avril, le président et candidat à sa réélection s'est ainsi dit prêt à "bouger" sur la réforme des retraites et "ouvrir la porte" à un report de l'âge de départ à 64 ans, plutôt qu'à 65 ans, "s'il y a trop de tensions" et que "cela peut bâtir un consensus".
"Je vais continuer comme je l’ai fait avant le premier tour."
Marine Le Penà franceinfo
Autour de la candidate, on espère plutôt des appels à voter pour elle sans condition, ce pourrait être le cas de certains élus LR, espère-t-on. Sans quoi Marine Le Pen risque d’apparaître bien seule contre Emmanuel Macron.
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