Présidentielle 2022 : trois questions sur la propagande électorale
Les candidats avaient jusqu'au 25 mars pour transmettre tous les documents qui seront envoyés aux électeurs.
Même si elle a commencé depuis plusieurs mois, la campagne présidentielle est entrée lundi 28 mars dans sa phase officielle. Les temps de parole des candidats dans les médias seront tout particulièrement surveillés, tout comme leur propagande électorale envoyée dans vos boîtes aux lettres. D'ici là, tous ces documents doivent encore être validés par une comission de contrôle.
En quoi consiste la propagande électorale des candidats ?
À partir du lundi 28 mars, les électeurs commenceront à recevoir par courrier la propagande électorale des douze candidats, c'est-à-dire leurs professions de foi, où sont présentés leur programme et leurs principales idées, accompagnés de tous les bulletins de vote avec leur enveloppe.
Les candidats pourront aussi coller leurs affiches de campagne sur les panneaux et emplacements qui leur sont dédiés jusqu'à la fin du premier tour.
Les équipes des candidats avaient jusqu'au vendredi 25 mars, 20h, pour envoyer tous ces documents à la commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle (CNCCEP) pour qu'ils soient validés avant l'impression et la mise sous pli, qui sont pris en charge par l'État.
Quelles sont les règles qui encadrent la propagande électorale ?
La propagande électorale des candidats est soumise à de nombreuses règles très précises avant leur validation par la commission nationale de contrôle.
Les affiches, professions de foi et bulletins de vote des candidats doivent respecter des dimensions bien spécifiques. Par exemple, les affiches ne doivent pas dépasser 594 mm de large et 841 mm de hauteur. Les professions de foi et les bulletins de vote sont soumis à un grammage particulier, compris entre 70 et 80 grammes au mètre carré.
Sur toutes les affiches et autres documents envoyés et présentés aux électeurs à partir du 28 mars, il est interdit d'utiliser le drapeau français, ainsi que toute association du bleu, blanc et rouge dès lors que cela créerait une confusion avec l'emblème national. Exception : s'il s'agit de l'emblème de son propre parti.
Sur internet aussi, les candidats sont soumis à des règles strictes concernant la propagande électorale. Par exemple, leurs comptes sur les réseaux sociaux ne doivent pas être utilisés de manière à confondre "exercice de fonctions officielles" et "propagande se rattachant à la campagne électorale". Le 7 mars dernier, la commission de contrôle avait demandé à Emmanuel Macron de s'abstenir d'utiliser son compte officiel à des fins de propagande électorale pour la durée de la campagne.
Pourquoi la propagande électorale va-t-elle être encore plus surveillée cette année ?
Lors des dernières élections régionales et départementales, en 2021, des dizaines de milliers d'électeurs ont été privés des documents leur permettant de faire un choix éclairé. En cause, l'entreprise privée Adrexo qui était chargée d'envoyer la propagande électorale aux côtés de La Poste.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait parlé de "dysfonctionnements inacceptables liés à la qualité de l'acheminement de la propagande électorale".
Sachez que dès l'ouverture officielle de la campagne lundi 28 mars, les déclarations des candidats seront aussi disponibles sur le site internet de la commission nationale de contrôle, sous forme textuelle et sonore.
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