Présidentielle : "Veiller au pluralisme va être très important", affirme le président de l'Arcom
Roch-Olivier Maistre explique comment l'Autorité qui succède au CSA contrôle actuellement le temps de parole des différents candidats selon un principe "d'équité".
La campagne présidentielle, dans un contexte de pandémie du Covid-19, se déroulera en grande partie "sur les médias traditionnels, sur les antennes de radio, sur les chaînes de télévision", affirme Roch-Olivier Maistre, sur franceinfo lundi 3 janvier, le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Alors que les "fake news" et théorie du complot se multiplient, cette nouvelle structure, née le 1er janvier de la fusion entre le (CSA) et Hadopi, devra, selon lui, "veiller au pluralisme des courants de pensée d'opinion". Ce "principe constitutionnel" est d'ailleurs la "première mission" de l'Arcom.
Zemmour et Pécresse : des temps de parole différents
La règle pour le calcul du temps de parole politique dans ces médias traditionels a changé depuis le 1er janvier. Place au "principe de l'équité" où "tous les candidats déclarés ou présumés doivent être traités de façon équitable", explique Roch-Olivier Maistre. Le temps de parole attribué à chaque candidat est calculé "en fonction des sondages, des résultats aux élections - de la dernière présidentielle et de toutes celles qui sont intervenues depuis - en fonction des dynamiques de campagne".
Ainsi, le temps de parole de Valérie Pécresse, candidate LR, et celui d'Eric Zemmour, candidat de Reconquête!, ne sera pas le même. "La famille des Républicains a un historique derrière elle, elle a eu des résultats sur une longue période et donc on prend en compte une pluralité de facteurs", a justifié le président de l'Arcom.
Un traitement égalitaire à partir du 28 mars
Comment s'assurer que tous les médias appliquent les mêmes règles ? "Chaque rédaction nous communique à temps régulier la liste des personnes qu'elle a invitées, les temps de parole et les temps d'antenne qui leur sont consacrées. Le régulateur, dans un dialogue avec elle, vérifie, procède à des sondages réguliers, des carottages pour s'assurer que cette comptabilisation s'est bien faite", détaille Roch-Olivier Maistre. Selon lui, ce dialogue est "quasi-quotidien".
La règle pour le calcul du temps de parole politique sera encore amenée à évoluer, d'ici la présidentielle, ajoute-t-il : "Au moment de la campagne officielle, les candidats déclarés devront être tous traités de manière absolument égale". La campagne électorale officielle commencera le 28 mars 2022, avant le 1er tour le 10 avril et le second le 24 avril.
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