Union de la gauche : "Les réunions à l'initiative de Yannick Jadot étaient une pantalonnade", dénonce Adrien Quatennens

Les réunions en vue d'une union de la gauche à la présidentielle de 2022 étaient une "pantalonnade" a dénoncé, mardi 1er juin, sur franceinfo, Adrien Quatennens, député du Nord, coordinateur de La France insoumise (LFI). Il estime qu'"en 2022, on peut gagner", mais que le problème est que beaucoup des "interlocuteurs" à gauche "pensent que c'est perdu".

Le 17 avril et le 24 mai, des responsables de LFI, du Parti socialiste, d'EELV, ou encore de Génération(s) se sont réunis pour discuter d'une éventuelle candidature unique en 2022. Selon Adrien Quatennens, ces rencontres "à l'initiative de Yannick Jadot visent d'abord à adresser un message interne dans le cadre de la primaire d'Europe Écologie-Les Verts". Il s'étonne qu'au sortir de l'une de ces discussions : "on a Olivier Faure qui dit : on a trouvé un accord, on va se mettre d'accord autour du PS, d'Europe Écologie-Les Verts", alors que, affirme le député LFI, "même des participants membres d'Europe Ecologie Les Verts sont en désaccord avec cette manière de procéder".

Jean-Luc Mélenchon, "un candidat qui émerge"

Le coordinateur de LFI assure que son mouvement "a beaucoup contribué" en vue d'une union de la gauche : "Jean-Luc Mélenchon a tendu 1 000 fois la main, proposer la fédération populaire". D'après lui, "le fait de se déclarer candidat n'empêche pas de poursuivre les discussions". "Ce n'est pas nous qui nous fâchons avec tout le monde", poursuit le député LFI, citant l'exemple des régionales en Paca "où Europe Ecologie-Les Verts a exclu La France insoumise du cadre commun dans lequel nous travaillions ensemble".

Toutefois, pour Adrien Quatennens, Jean-Luc Mélenchon reste le reponsable de gauche le mieux placé pour la bataille présidentielle : "Aujourd'hui, il se trouve que toutes configurations confondues, vous avez un candidat qui émerge davantage que les autres à gauche, ça a le mérite d'être clair : Jean-Luc Mélenchon est aujourd'hui dans les sondages à un étiage qui le met au double de ce que pourraient faire les autres", assure Adrien Quatennens, sans préciser de quels sondages il s'agit.

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D'après le député LFI, l'une des principales difficultés, "c'est que tous nos interlocuteurs potentiels à gauche dans ce pays ont intériorisé le fait que 2022 était perdu". Il pointe aussi un désaccord de fond entre la France insoumise, qui incarne selon lui "une gauche de rupture", et une autre gauche plus réformiste : "D'un côté vous avez une gauche d'accompagnement qui s'accommode de l'économie de marché qui, en quelque sorte, pense le programme ça doit être de choisir de changer la vaisselle de places dans les placards. Et vous avez une gauche de rupture qui veut faire la bifurcation écologique de l'économie, qui veut partager les richesses, qui veut relancer l'emploi".