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Vidéo Présidentielle 2022 : la candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau accuse Gérald Darmanin de chercher à l'intimider

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Article rédigé par franceinfo
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La candidate à la primaire écologiste réagissait sur franceinfo à des propos de Gérald Darmanin, mercredi sur France Inter, qui se proposait de révéler des échanges de SMS "privés" liés à une candidature pour un poste administratif.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, "est une personne qui est capable de mettre l'intimidation au-dessus des lois. Ce n'est pas une petite affaire. Je me réserve la possibilité de donner des suites judiciaires", a déclaré Sandrine Rousseau, candidate à la primaire écologiste, jeudi 9 septembre sur franceinfo. Elle réagissait ainsi à des déclarations de Gérald Darmanin, mercredi sur France Inter, à propos d'échanges selon elle "privés", qu'il se proposait de révéler dans une affaire de demande de rendez-vous liés à une candidature pour un poste administratif.

Cette passe d'arme entre les deux personnalités politiques a pour point de départ les propos de Sandrine Rousseau, dimanche, lors du premier débat de la primaire des écologistes sur France Inter et le canal 27 de franceinfo. "Mon humiliation a des limites : cette humiliation, ça a été quand Emmanuel Macron a balayé d'un revers de main le mouvement de milliers de femmes contre les violences sexistes en nommant à la tête de la police un ministre accusé de viol", a affirmé l'économiste, en référence à Gérald Darmanin.

"Elle n’avait pas la même vision de ma personne lorsqu’elle est venue me demander d’être nommée directrice de l’IRA [Institut régional d'administration] de Lille, lorsque j’étais ministre de la fonction publique", lui a répondu l'actuel ministre de l'Intérieur, ajoutant que "si elle le souhaite, on peut publier les demandes de rendez-vous et de nomination."

De l'intimidation pour Sandrine Rousseau

"J'avais été sélectionnée à l'issue des trois entretiens préalables à l'embauche, à l'issue desquels j'avais été désignée première et Gérald Darmanin bloquait ma nomination, donc oui je lui ai demandé un rendez-vous par SMS", s'est expliquée Sandrine Rousseau.

"Ce qu'il fait là, en tant que premier flic de France, c'est enfreindre la loi sur un plateau puisque la menace de diffuser publiquement des conversations privées est punie par la loi."

Sandrine Rousseau

à franceinfo

"Ce qu'il fait là, c'est m'intimider en bafouant la loi et ça, c'est très grave", s'est indignée l'universitaire. "C'est très grave quand on le fait face à une candidate à la présidentielle et c'est très grave dans une démocratie". "Qu'il les sorte les SMS, il n'y a aucun problème", a-t-elle lancé.

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