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Régionales dans les Hauts-de-France : la justice valide l'inscription d'Agnès Pannier-Runacher

La ministre déléguée à l'Industrie se trouvait au cœur d'une polémique impliquant sa candidature aux régionales dans les Hauts-de-France, jugée invalide par ses adversaires politiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, en visite dans l'ancienne fabrique de papiers Arjowiggins à Besse-sur-Braye (Sarthe) le 26 mai 2021. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Le tribunal de proximité de Lens (Pas-de-Calais) a rejeté vendredi 11 juin les deux recours déposés par des adversaires politiques de la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, candidate LREM aux régionales dans les Hauts-de-France. Il confirme la validité de sa candidature en estimant que la ministre "fait bien la preuve de son domicile à Lens depuis le 9 mai, date à laquelle elle s'est déclarée et vit en concubinage avec Nicolas Bays", a déclaré l'avocat de la ministre, Olivier Bluche, sollicité par l'AFP.

Depuis fin mai, Agnès Pannier-Runacher est au cœur d'une double polémique impliquant sa candidature aux régionales dans les Hauts-de-France et son conjoint, Nicolas Bays, ex-député PS du Pas-de-Calais domicilié à Lens. Le média Politico a révélé le 24 mai que la ministre s'était installée le 9 mai, soit "la veille de la date de dépôt des listes" de LREM pour les régionales, chez son compagnon, à Lens, pour justifier sa présence sur la liste des Hauts-de-France. Or, jusqu'au même jour, Nicolas Bays était son chef de cabinet. La loi interdit à un membre du gouvernement "de compter parmi les membres de son cabinet son conjoint (...) ou concubin".

La ministre déplore "une tentative d'instrumentalisation" de la justice

Bruno Clavet, ex-candidat RN aux municipales de 2020 à Lens, et Louis Macaigne, présenté par l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher comme "sympathisant" du président de région sortant, Xavier Bertrand, avaient saisi la justice après ces révélations pour solliciter la radiation de la ministre des listes électorales. La préfecture avait aussi été saisie par l'entourage de Xavier Bertrand, ex-LR candidat à sa succession et en orbite présidentielle, pour vérifier la validité de cette candidature. Elle avait définitivement enregistré le 20 mai la liste LREM, sur laquelle figurent cinq ministres.

Réagissant à la décision du tribunal de Lens vendredi, la ministre a, dans un communiqué de presse, déploré une "tentative d'instrumentalisation de l'institution judiciaire aux frais du contribuable, tout autant que les attaques répétées sur sa vie privée dont elle fait l'objet depuis plusieurs semaines de la part de certains adversaires politiques".

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