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Elections sénatoriales : avec trois élus, Sébastien Chenu estime que le Rassemblement national a mis "un pied dans la porte"

Le Rassemblement national fait son retour au Sénat depuis dimanche 24 septembre. Absent du Palais du Luxembourg après le départ de Stéphane Ravier chez Reconquête, le parti de Marine Le Pen parvient à gagner trois sièges lors des dernières élections.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Trois sièges seulement, mais le RN crie vicitoire après les élections sénatoriales de dimanche 24 septembre. Le parti de Marine Le Pen voit donc deux élus faire leurs entrées au Sénat dans les Hauts-de-France et un en Seine-et-Marne. Et il compte gagner encore plus de places dans cette assemblée, qui renouvellera sont autre moitié dans trois ans.

>> "Le Sénat, c'est un peu une machine anti urbaine, on essaie de compenser le poids des hommes par le poids des territoires", souligne Jean Viard

Pour Sébastien Chenu, vice-président du rassemblement national à l'Assemblée nationale, c'est le signe que son parti s'enracine au parlement : "Les électeurs ont voulu envoyer des opposants à Emmanuel Macron, des vrais opposants, alors que globalement au Sénat, droite et gauche ont tous voté un jour ou l'autre Emmanuel Macron. Le Sénat se renouvelle en deux fois, nous espérons que lors du prochain renouvellement, nous pourrons en faire entrer encore davantage pour former un groupe. Il faut bien mettre le pied dans la porte !", assure le député du Nord.

"Il y a clairement des clivages qui ont été rompus"

L'un des trois nouveaux arrivants compte justement se faire entendre dans l'hémicycle, Christopher Szczurek, 38 ans, le premier adjoint au maire d'Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais (fief de Marine le Pen), assure que le RN progresse chez les élus.

"Notre noyau dur, c'est-à-dire les grands électeurs encartés au RN dans le département du Pas-de-Calais, ça doit faire 140 voix, estime Christopher Szczurek. Partant du principe que je fais 557 voix, celles-ci viennent forcément d'ailleurs. Ils ne sont plus tenus par les barons locaux, ils ne s'estiment plus tenus par les grandes chapelles politiques. On a des maires qui sont beaucoup plus libres de leur choix qu'avant. Il y a clairement des clivages qui ont été rompus."

Mais faire campagne sur la colère des maires n'aura pas suffit à renverser les partis traditionnels. LR et PS restent, pour l'instant, les favoris des grands électeurs.

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