: Infographie Elections sénatoriales : voici à quoi va ressembler la composition du nouvel hémicycle, groupe par groupe
Une chambre haute plutôt stable. Voici l'enseignement principal des élections sénatoriales du dimanche 24 septembre, où 170 des 348 sièges étaient renouvelés pour six ans. Les résultats ont confirmé les équilibres déjà observés dans l'hémicycle, dominé par la droite, et les difficultés des macronistes, dans un scrutin marqué par le retour du RN au palais du Luxembourg. "Ce renouvellement sénatorial conforte la majorité de la droite et du centre", s'est réjoui dimanche soir Gérard Larcher, réélu pour un sixième mandat dans les Yvelines. Le sénateur LR de 74 ans devrait très vraisemblablement être reconduit à son poste de président du Sénat, le 2 octobre.
Si on connaît la nuance politique des parlementaires élus dimanche, il est encore difficile de savoir avec précision dans quel groupe chacun des sénateurs siègera. Les interrogations portent notamment sur les nombreux élus classés en "divers" par le ministère de l'Intérieur (divers droite, divers gauche, divers centre), qui font l'objet de tractations entre les différents groupes de sensibilité proche. Ils ont jusqu'au mardi 3 octobre pour choisir où ils siégeront.
Franceinfo a contacté les différents groupes du Sénat pour connaître leur estimation de leurs effectifs jusqu'en 2026, et les prochaines élections sénatoriales. Voici ces estimations, encore provisoires.
Le groupe Les Républicains reste de loin le plus important de la chambre haute du Parlement. Il enregistre cependant un petit recul, puisqu'il compte entre 137 et 139 sièges, contre 145 au sein de l'hémicycle sortant. Le groupe Union centriste, fort de 57 élus, restera stable, avec, selon ses projections, entre 55 et 60 sièges.
La gauche frôle son rêve des 100 sièges
Quant à la gauche, qui espérait franchir la barre des 100 sièges, elle n'atteint a priori pas son objectif, mais s'en approche fortement. Le groupe socialiste reste la deuxième force du Sénat, avec 65 sénateurs, selon les dernières estimations, contre 64 dans l'hémicycle sortant. Les communistes gagnent deux sièges, passant de 15 à 17 élus. Les écologistes progressent également, avec 16 sièges contre 12 auparavant.
Le groupe du camp présidentiel, RDPI, revendique quant à lui au moins 20 membres, selon son président, François Patriat, contacté par franceinfo. Le président du groupe de centre-gauche RDSE, Jean-Claude Requier, annonce de son côté 15 sièges (contre 14 actuellement) et en espère davantage. L'incertitude est plus grande pour le groupe des Indépendants, dirigé par le sénateur Horizons Claude Malhuret, qui situe ses effectifs dans une fourchette de 14 à 20 sièges.
Enfin, le Rassemblement national fait son entrée à la chambre haute, avec trois sièges. Il n'aura cependant pas de groupe politique, dont la constitution nécessite au moins dix membres. Les sénateurs RN siégeront donc au sein de la Réunion administrative des sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe (la Rasnag), qui s'apparente à un groupe des non-inscrits. Il comptera au total entre quatre et six membres, d'après son secrétariat général.
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