Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo Raphaël Glucksmann : "Emmanuel Macron a hérité d'un baril de poudre et il s'est amusé avec des allumettes"

Publié
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Raphaël Glucksmann, cofondateur du mouvement Place publique, reproche au chef de l'Etat de ne pas avoir vu "la colère des Français, qui s'est exprimée dès le premier tour de la présidentielle".

"Quand on hérite d'une France à ce point fracturée, on ne commence pas son mandat en supprimant partiellement l'ISF tout en diminuant les APL. On fait attention à la justice des mesures que l'on propose", a déclaré l'essayiste Raphaël Glucksmann, cofondateur du mouvement Place publique, invité lundi 28 janvier sur franceinfo. 

"C'est comme si Emmanuel Macron découvrait aujourd'hui que la France va mal. Dès le premier tour des présidentielles, une colère immense s'est exprimée. Il a hérité d'un baril de poudre et il s'est amusé avec des allumettes. Cela est dangereux", a martelé l'essayiste qui annonce le lancement d'une campagne en vue des élections européennes, "mardi soir à l'Elysée Montmartre à Paris", en vue de réunir la gauche, en dehors de La France insoumise. Place publique est un mouvement lancé par des personnalités de la société civile. Ce nouveau parti à gauche ambitonne de se placer dans l'espace politique entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. 

"Une succession de bavures qui font système"

"On ne peut pas dire que l'on va faire un grand débat national et par ailleurs qu'on ne touche pas à l'ISF, a également affirmé Raphaël Glucksmann. Et il faut faire attention (...) à ne pas transformer ce grand débat national en one man show. C'est ce qui hérisse les Français."

Par ailleurs, à propos des violences qui ont éclaté lors de manifestations des "gilets jaunes", Raphaël Glucksmann a estimé que, du côté des forces de l'ordre, il y a "une succession de bavures qui font système". "Il y a un problème de maintien de l'ordre aujourd'hui. Cela fait des semaines qu'il y a des blessés et qu'il y a des tirs de LBD qui éborgnent des gens. Sur les images de Jérôme Rodrigues (une figure des "gilets jaunes blessée samedi), on voit bien qu'il n'y avait pas de situation de violence. (...) On ne tire pas sur des gens qui ne sont pas violents", a jugé le fondateur de Place publique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.