Crash dans les Alpes : la seconde boîte noire de l'A320 retrouvée
Les enquêteurs ont également isolé 150 profils ADN différents. L'identification devrait prendre plusieurs semaines.
Elle était enfouie dans le sol. Les enquêteurs ont retrouvé la seconde boîte noire de l'A320 de Germanwings qui s'est écrasé dans les Alpes-de-Haute-Provence, a annoncé le procureur de Marseille jeudi 2 avril. Cette seconde boîte (le FDR, pour Flight Data Recorder) noire contient les données de vol de l'avion, dont le crash a provoqué la mort de 150 personnes. Elle enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.).
Lors d'une conférence de presse, le procureur Brice Robin a indiqué que la boîte noire a "été retrouvée par une gendarme", sur le bord d'une ravine, dans une zone déjà explorée. L'objet, "de la même couleur que la roche", était enfouie dans le sol. "C'est en creusant que ce gendarme l'a retrouvée", a encore précisé Brice Robin. "Noircie", semble-t-il à cause du feu, elle devrait pouvoir être exploitée par les experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).
150 profils ADN isolés
Par ailleurs, les enquêteurs ont isolé 2 285 échantillons d'ADN parmi lesquels "150 profils ADN" différents, a indiqué le procureur. Mais "cela ne signifie pas que nous avons identitifié les 150 victimes. Il reste à effectuer la comparaison des ADN post-mortem avec les ADN ante mortem", a-t-il précisé. "Ce travail va pouvoir rapidement commencer dès le début de la semaine prochaine", a dit le procureur. L'identification devrait prendre entre trois et cinq semaines.
La première boîte noire avait été retrouvée le jour même de l'accident. Son analyse avait révélé que le copilote, Andreas Lubitz, seul dans le cockpit au moment du drame, avait volontairement précipité la chute de l'appareil après s'être enfermé. Il se serait enfermé dans la cabine de pilotage, ne répondant plus aux demandes répétées du pilote qui souhaitait retrouver les commandes de l'appareil après s'être absenté quelques minutes pour aller aux toilettes.
Le copilote possède un passé médical marqué par un épisode dépressif sévère. Il a par ailleurs effectué des recherches internet sur le suicide et sur les portes de cockpit, a indiqué le parquet allemand. Une navigation internet qui confirmerait que son geste était prémédité.
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