Effondrement d'un pont à Mirepoix-sur-Tarn : "Chaque ouvrage a un carnet de santé très précis, nous allons le fournir aux autorités", indique le Conseil départemental
Bertrand Looses, directeur général des services du Conseil départemental de Haute-Garonne et ingénieur des ponts, était invité sur France Bleu Occitanie mardi après l'effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn.
"Chaque ouvrage a un carnet de santé avec les travaux effectués, comment, par qui, c'est très précis, nous allons le fournir aux autorités, aux techniciens, et regarder avec eux ce qui a été fait et doit être fait", a déclaré Bertrand Looses, directeur général des services du Conseil départemental de Haute-Garonne et ingénieur des ponts, sur France Bleu Occitanie mardi 19 novembre, après l'effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn. Le Conseil départemental est en charge de sa gestion, ainsi que de la voirie.
Si le poids du camion est évoqué comme une piste possible de l'effondrement de l'ouvrage, Hervé Maurey, président de la mission d'information sénatoriale sur l'état des ponts, a jugé "invraisemblable" qu'un pont "inspecté, entretenu, s'effondre parce qu'il y a un véhicule trop lourd qui passe".
"Aucun doute" sur la santé technique du pont
Bertrand Looses répond en assurant n'avoir "aucun doute" sur la santé technique du pont au moment de l'accident. Il assure que le Conseil départemental de Haute-Garonne a "une équipe de dix spécialistes" qui se consacrent uniquement à l'inspection des ponts. Et il déclare que les "sept" autres ponts du même type dans le département n'ont aucun problème de sécurité.
Michel Dagbert, sénateur PS du Pas-de-Calais et co-rapporteur de la mission d’information sur la sécurité des ponts, qui a rendu son rapport en septembre, précise de son côté que l’ouvrage avait été inspecté et qu’il avait subi différentes interventions réalisées par le gestionnaire. Pour celui de Mirepoix-sur-Tarn, indique Bertrand Looses, "nous avions réalisé en 2017 comme c'était prévu une inspection qui a lieu tous les six ans, inspection approfondie de la structure et de sa solidité, par le Cerema, le centre spécialisé du ministère de la Transition écologique qui réalise ce type d'analyse."
Chaque année il y a une inspection par nos propres services, nous avons au Conseil départemental une équipe de dix spécialistes qui ne font que ça.
Bertrand Loosesà France Bleu Occitanie
"L'inspection a eu lieu fin 2018, poursuit Bertrand Looses. Elle devait avoir lieu fin 2019, et d'ailleurs la semaine dernière nos agents étaient sur le pont pour vérifier quelques travaux d'entretien et d'étanchéité des attaches de suspente."
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon a annoncé la saisine du Bureau enquête et accident (BEA) pour enquêter sur les raisons de l'effondrement : "Nous allons travailler avec lui et si nous pouvons faire avancer l'état de l'art [l'état des connaissances], nous le ferons évidemment. Chaque ouvrage a un carnet de santé avec les travaux effectués, comment, par qui, c'est très précis, nous allons le fournir aux autorités, aux techniciens, et regarder avec eux ce qui a été fait et doit être fait".
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