"Je ne m'attendais pas à ce que ça arrive ici" : à Chaville, le choc après une nouvelle nuit d'émeutes
Devant ce supermarché très fréquenté du centre-ville de Chaville (Hauts-de-Seine), vendredi 30 juin, plusieurs habitants constatent les dégâts après la nuit d'émeutes liée à la mort du jeune Nahel. La vitrine est pulvérisée, les bouteilles d'alcool et les produits informatiques ont été pillés. Perrine prend des photos : "C'était pour envoyer à ma mère qui vit en province et qui s'inquiétait de ce qui se passe, explique-t-elle. Je lui disais qu'elle avait tort de s'inquiéter et en fait, je ne m'attendais pas à ce que ça arrive ici, parce que globalement, il n'y a jamais des choses comme ça. J'ai été très surprise et puis c'est très violent. Je ne sortirai pas la nuit après minuit."
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Trois abribus ont aussi été détruits pendant la nuit dans cette ville d'habitude si calme. "Je suis triste pour le petit Nahel mais ça ne justifie en aucun cas tout ça, se désole une habitante devant les dégradations. C'est un prétexte à voler, à détruire, à casser, à agresser... c'est de la violence gratuite, c'est difficile à voir, très difficile."
À Meudon-la-Forêt, à quelques kilomètres, les agents nettoient les locaux du commissariat saccagés la veille par des émeutiers. La mairie annexe aussi a été dégradée, une voiture a été incendiée. "J'ai peur, c'est triste, confie Marie-Suzette, habitante de la commune depuis 38 ans. Ce commissariat nous sert beaucoup. On ne peut rien faire, c'est l'Etat qui doit s'occuper de tout."
Dans la ville, le couvre-feu est reconduit tout ce week-end de 22h à 6h du matin. Comme partout en France, les tramways et les bus ne circuleront pas vendredi soir à partir de 21h.
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