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Mort de Nahel : de nombreux commerces pillés à Lyon et des restaurants McDonald's incendiés en Lorraine lors d'une quatrième nuit d'émeutes

Au moins 994 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi lors de violences urbaines d'une "intensité moindre", selon le ministère de l'Intérieur.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une personne passe devant les vitres brisées d'un commerce à Lyon (Rhône), dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2023. (JEFF PACHOUD / AFP)

Des dizaines de personnes ont été interpellées dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, au cours d'une nuit émaillée de violences urbaines à Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et d'autres villes, qui ont occasionné de gros dégâts aux commerces et au mobilier urbain. Au moins 994 personnes ont été interpellées dans la nuit, selon un bilan du ministère de l'Intérieur établi à 7h30.

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A Grenoble, les rues de l'hyper-centre étaient jonchées de boîtes de chaussures abandonnées, de mannequins en morceaux et de verre brisé après le passage des casseurs et des pilleurs qui couraient, les bras chargés de leur butin. Dans le 6e arrondissement de Lyon, près du centre-ville, un poste de dépôt de plainte "a fait l'objet d'une intrusion et de dégradations", selon la préfecture. A Vénissieux, les CRS ont été pris à partie par des dizaines de personnes, et les affrontements ont aussi gagné plusieurs autres localités dont Villeurbanne ou Givors. Dans le Rhône également, à Vaulx-en-Velin, deux personnes à scooter ont tiré sur un groupe de policiers avec des fusils de munitions à grenailles. Quatre d'entre eux ont été blessés mais leur pronostic vital n'est pas engagé.

Des armes dérobées dans une armurerie sans munition

Des restaurants McDonald's et des véhicules ont été incendiés en Moselle et en Alsace, où plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées. Incendiée, la bibliothèque de Metz-Borny a été détruite. "Les sapeurs-pompiers, victimes de tirs de mortiers, n'ont pas pu intervenir, La police nationale n'a pas pu rejoindre la police municipale pour assurer la protection des soldats du feu. Ainsi disparaît la bibliothèque Jean Macé", a commenté François Grosdidider sur Facebook.

Dès vendredi soir, Marseille a été à nouveau le théâtre de heurts et de scènes de pillages, du centre-ville puis plus au nord dans ces quartiers populaires longtemps laissés pour compte que le président Emmanuel Macron a visités en début de semaine. Quelques armes de chasse ont également été dérobées dans une armurerie mais sans munition, selon la préfecture de police. A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un centre administratif a été touché par un incendie, et dans le Val-d'Oise, la mairie de Persan-Beaumont et le poste de police municipale ont été en partie détruits par les flammes.

Deux mairies ciblées en Hauts-de-France

La nuit a été plus calme à Bordeaux mais à Evreux (Eure), un hypermarché a été pillé et un poste de police visé par des engins incendiaires, selon la préfecture. Dans le Gard, les pompiers sont intervenus dans la nuit sur 32 feux de voie publique dont un visant la brigade de gendarmerie de Quissac.

La mairie de Lens (Pas-de-Calais) et celle d'une bourgade de Villers-Saint-Paul (Oise) ont été prises pour cible dans la nuit dans les Hauts-de-France, où plusieurs locaux de la police ont également été dégradés. A Lens, la porte et des vitres latérales de l'hôtel de ville ont été dégradées, mais les fauteurs de troubles ne sont pas parvenus à entrer dans le bâtiment, a précisé la préfecture.

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