Mort de Nahel : pour François Hollande "l'état d'urgence n'est pas la meilleure façon d'agir" face aux violences urbaines
Alors que de nouvelles violences urbaines sont survenues dans la nuit de jeudi à vendredi dans de nombreuses villes en France, l'ancien président de la République François Hollande estime vendredi 30 juin sur France Bleu Cotentin que l'état d'urgence, réclamé par certaines personnalités politiques, n'est "pas la meilleure façon d'agir aujourd'hui".
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François Hollande rappelle qu'il a lui-même "utilisé l'état d'urgence dans un contexte très différent, celui du terrorisme" après les attentats de 2015. Mais l'ancien chef de l'État n'est pas favorable à l'état d'urgence dans ce cas des violences urbaines.
Un "dialogue indispensable"
L'ancien président socialiste juge la situation actuelle "très grave". S'il "y a eu dans le passé des émeutes urbaines, là le mouvement paraît plus général", analyse-t-il. Il appelle donc à "retrouver le dialogue, d'abord avec les élus qui sont en première ligne" face aux tensions. "Il faut rétablir l'ordre par les moyens qui sont ceux de la République". François Hollande considère que "la démocratie n'est pas impuissante" et qu'elle "suppose de la fermeté". Il juge également le "dialogue indispensable".
François Hollande ne semble pas non plus favorable à une nouvelle loi relative aux modalités d'intervention lors des refus d'obtempérer. Il estime que la loi actuelle "a aligné le droit des policiers en légitime défense sur celui des gendarmes". Il considère que "si les règles avaient été respectées" à Nanterre lors du contrôle routier de Nahel alors "il n'y aurait pas eu ce drame". Pour François Hollande, "il faut revenir plutôt sur les pratiques et sur les formations des policiers comme des gendarmes".
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