Viols de Mazan : au moins 17 accusés ont fait appel de leur condamnation, un nouveau procès prévu fin 2025

Le principal accusé, Dominique Pelicot, condamné à vingt ans de prison, a lui fait savoir lundi qu'il ne ferait pas appel.
Article rédigé par franceinfo
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Un accusé sort libre du tribunal d'Avignon, le 19 décembre 2024, après l'annonce du verdict dans l'affaire des viols de Mazan. (ANNA MARGUERITAT / HANS LUCAS / AFP)

Un nouveau procès aura bien lieu. Sur les 51 accusés condamnés lors du procès des viols de Mazan, 17 ont fait appel de leur condamnation, annonce lundi 30 décembre le procureur général de Nîmes, alors qu'expire le délai légal de dix jours pour faire appel. Selon le communiqué du parquet, le nouveau procès est prévu à la fin de l'année 2025.

Le principal accusé, Dominique Pelicot, condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir drogué son ex-femme, Gisèle, afin de la violer et la livrer à des dizaines d'inconnus à Mazan (Vaucluse), ne fait pour sa part pas appel de sa condamnation, confirme le parquet. Son avocate avait annoncé sa décision lundi matin sur franceinfo. Le parquet n'a également pas fait appel de la décision. Il est donc condamné définitivement. Et s'il comparaît, ce sera uniquement comme témoin. 

Lors de ce procès fleuve de près de quatre mois, devant la cour criminelle du Vaucluse, tous les co-accusés de Dominique Pelicot, des hommes de 27 à 74 ans, ont été condamnés. La cour a prononcé des peines allant de trois ans, dont deux avec sursis, à 20 ans de prison.

Gisèle Pelicot n'est pas "surprise" 

Gisèle Pelicot "n'a pas peur de ce second procès, prévoit d'ores et déjà de s'y présenter et de demander, comme la première fois, que ce procès soit public", affirme sur franceinfo son avocat Stéphane Babonneau. 

"C'est quelque chose qui était attendu", poursuit-il. "On peut considérer que sur 51 accusés, le fait qu'il n'y en ait que 17 qui aient fait appel signifie que les deux tiers des accusés ont accepté la décision", estime l'avocat de la partie civile. "C'est quelque chose de plutôt positif".

Gisèle Pelicot "ne va certainement pas arrêter de vivre dans l'attente de ce deuxième procès", insiste Stéphane Babonneau, qui concède "qu'elle aurait préféré qu'il n'y ait pas de second procès pour pouvoir se projeter définitivement dans le futur" mais qu'elle n'est pas "surprise".

"A notre sens, il n'y a aucune raison que les décisions soient différentes en appel", considère Stéphane Babonneau, qui note en revanche que "ce procès sera très certainement très différent dans son déroulement du premier procès". Le procès en appel aura en effet lieu devant une cour d'assises, composé d'un jury populaire, et non devant une cour criminelle, composée de cinq magistrats professionnels, comme en première instance.

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