Affaire Grégory : les époux Villemin ne sont pas dans un esprit de "revanche" mais ils ont "soif de vérité"
Christine et Jean-Marie Villemin, les parents du petit Grégory, assassiné il y a 32 ans, espèrent toujours apprendre la vérité sur la mort de leur fils, explique leur avocate, maître Marie-Christine Chastant-Morand.
"La soif de vérité" anime les époux Villemin "beaucoup plus que la revanche", a estimé, vendredi 16 juin sur franceinfo, maître Marie-Christine Chastant-Morand, l'avocate de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents du petit Grégory, retrouvé mort dans la Vologne en 1984.
Ils ont toujours gardé "espoir"
Marcel et Jacqueline Jacob, membres de la famille Villemin, ont été déférés vendredi devant le parquet général de Dijon, après 48 heures de garde à vue. Pour Christine et Jean-Marie Villemin, "c'est un grand pas en avant. Ils accueillent ces éléments avec satisfaction dans la mesure où c'est eux qui avaient demandé, en 2008, la réouverture du dossier. Ils avaient demandé que des investigations complémentaires puissent être faites, parce qu'ils souhaitent la vérité sur la mort de leur fils", a expliqué l'avocate.
Les époux Villemin ont refait leur vie en région parisienne, mais "ont toujours gardé espoir qu'un jour la vérité pourrait être faite. Ils ont le sentiment, dans leur opiniâtreté à vouloir connaître la vérité, qu'ils ont fait ce qu'il fallait", a-t-elle ajouté.
Christine Villemin a été plus que malmenée. Non seulement on lui avait assassiné son enfant unique mais elle a subi ce qui pouvait arriver de pire [son inculpation pour assassinat].
Me Marie-Christine Chastant-Morandà franceinfo
"La justice a, ensuite, redressé la tête et Christine Villemin a fait l'objet d'un non-lieu historique, totalement inédit dans l'histoire judiciaire française, pour absence totale de charge", a rappelé son avocate.
"On sait que c'est une affaire familiale"
Le es gendarmes ont interrogé la grand-tante de Gregory, Jacqueline Jacob, et son époux, Marcel Jacob, l'oncle maternel de Jean-Marie Villemin. "On sait depuis le départ que c'est une affaire qui se situe dans un cadre familial, a expliqué Marie-Christine Chastant-Morand. Depuis le début de l'affaire, on parle d'une grande jalousie à l'encontre de Jean-Marie Villemin. Toutes les manifestations du corbeau étaient porteuses de jalousies, de haine. On sait très bien que ce n'est pas le rapt et l'assassinat par un rôdeur qui passait par là."
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