Cet article date de plus de sept ans.

Mort du juge Lambert : l'avocat des Villemin "respecte l'être humain tout en contestant les décisions qu'il a prises"

Thierry Moser, avocat de la famille Villemin, s'est déclaré "bouleversé", mardi soir, à la suite de l'annonce de la mort du premier juge d'instruction en charge de l'affaire Grégory.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Thierry Moser, le 25 avril 2017, à Metz (Moselle). (JEAN CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Le juge Jean-Michel Lambert, premier juge d'instruction en charge de l'affaire Grégory, a été retrouvé mort, mardi 11 juillet, vers 19 heures, à son domicile dans le centre-ville du Mans, dans la Sarthe, a appris franceinfo de source proche du dossier. Les secours ont découvert son corps inanimé avec un sac plastique sur la tête. "Je suis bouleversé", a déclaré Thierry Moser, l'avocat de la famille Villemin, sur franceinfo.

Les erreurs du juge Lambert

Le magistrat de 65 ans avait été critiqué à l'époque pour sa conduite de l'enquête. "Je respectais l'homme tout en contestant les décisions qu'il a prises", a expliqué Thierry Moser. "Monsieur Lambert avait estimé que Christine Villemin devait être traduite devant une cour d'assises pour avoir assassiné son enfant alors que cette femme était aussi innocente que vous et moi. Monsieur Lambert s'était fourvoyé, je ne pouvais donc pas partager ce point de vue extrême et extrémiste."

Une mort qui intervient quelques jours après la publication des carnets du second juge d'instruction sur l'affaire Grégory, le juge Simon. Il remettait complètement en cause l'instruction du juge Lambert.

C'est le SRPJ d'Angers qui a été saisi par le parquet du Mans. Sa mort intervient alors que l'affaire Grégory a connu un nouveau rebondissement il y a moins d'un mois, pratiquement 33 ans après l'assassinat de l'enfant.

"Monsieur Lambert s'était fourvoyé, je ne pouvais donc pas partager ce point de vue extrême et extrémiste", Thierry Moser

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.