Troisième action des salariés de Spanghero contre leur maison mère
Ils bloquent un établissement Labeyrie à Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne, depuis lundi matin.
Ils ne "lâcheront rien", disent-ils. Les salariés de l'usine Spanghero de Castelnaudary (Aude), menacée de disparaître à cause du scandale de la viande de cheval, bloquent, lundi 10 juin, un établissement Labeyrie à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Ils étaient une cinquantaine à se poster vers 6 heures devant les accès de l'usine, selon Jean Aparicio, élu Force ouvrière.
C'est la troisième opération qu'ils mènent en moins d'une semaine contre la coopérative basque Lur Berri, qui a racheté leur entreprise en 2009. Lur Berri détient aussi 49,8% du capital de la maison mère de Labeyrie depuis 2010. Jeudi, ils ont bloqué l'entrée d'une usine de produits Labeyrie à Saint-Geours-de Maremnes (Landes). Vendredi, ils ont manifesté devant le siège de Lur Berri à Aïcirits-Camou-Suhast (Pyrénées-Atlantiques).
Des mesures de licenciement jugées "indignes"
Les 240 salariés de Spanghero veulent obtenir de Lur Berri plus d'argent pour accompagner leur plan social. Ils risquent d'être pour une grande partie, voire tous, licenciés dans quelques semaines. La société est en liquidation judiciaire depuis avril, avec maintien de l'activité pendant trois mois jusqu'au 19 juillet. Un plan social est en route. Lur Berri a mis sur la table des mesures pour accompagner le départ de ceux qui seront licenciés, mais les salariés les trouvent indignes.
L'entreprise Spanghero a brutalement sombré, depuis sa mise en cause comme un acteur majeur du scandale européen de la viande de cheval. Conséquence, les clients se sont massivement détournés de la société, accusée d'avoir sciemment revendu du cheval présenté comme du bœuf.
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