Surveillants agressés à la prison de Condé-sur-Sarthe : "On a un problème de sécurité pour les visiteurs", estime un député socialiste de l'Orne
Joaquim Pueyo, député PS de l'Orne, a expliqué, mardi soir sur franceinfo, qu'"il y a une question qu'il faut se poser par rapport au contrôle des personnes qui viennent visiter les détenus".
Alors que la prison de Condé-sur-Sarthe est réputée pour être ultra-sécurisée, un détenu a agressé deux surveillants dans cet établissement pénitentiaire de l'Orne, mardi 5 mars. "On a un problème de sécurité pour les visiteurs", a estimé Joaquim Pueyo, mardi soir sur franceinfo. Le député socialiste de l’Orne et ancien directeur des prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis a rappelé que "la faïence n'est pas détectable par les portiques" de sécurité. Or, c'est avec un couteau en céramique que le détenu a porté des coups aux deux surveillants.
L'enquête devra déterminer pourquoi cette arme en faïence a pu entrer dans l'établissement.
Joaquim Pueyoà franceinfo
"Le détenu est fouillé et peut être fouillé à corps lorsque c'est nécessaire, les bagages sont fouillés également, là on peut détecter tout ce qu'il y a dedans", a expliqué l'ancien directeur des prisons de Fresnes et Fleury-Mérogis. "Mais, certaines matières ne sont pas détectables par des portiques classiques, en dehors du métal ou des armes, les matières organiques par exemple ou la faïence ne le sont pas", a poursuivi Joaquim Pueyo.
Pour le député PS de l'Orne, "il y a donc une question qu'il faut se poser par rapport au contrôle des personnes qui viennent visiter les détenus notamment dans les maisons qui ont vocation à héberger des détenus qui purgent de très longues peines et qui ont des profils très dangereux pour l'ordre public. C'est le cas ici dans cette affaire".
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