Champigny-sur-Marne : le gérant de la salle "avait une interdiction totale de faire une initiative dans ce bâtiment"
Le maire de Champigny-sur-Marne avait demandé par courrier de "cesser immédiatement toute exploitation du bâtiment".
La salle choisie par les organisateurs pour le réveillon 31 décembre n'aurait jamais dû accueillir cette soirée. Déjà, en juillet dernier, le gérant de la salle avait reçu une mise en demeure de la mairie. Il accueillait sans autorisation des rassemblements de l'église évangélique de France. "Il avait une interdiction totale pour toute initiative dans ce bâtiment, qui n’est pas fait pour ça", rappelle Christian Fautré, le maire de Champigny-sur-Marne. L'élu affirme que la mairie a "renvoyé une nouvelle fois un courrier en recommandé" pour lui demander de "cesser immédiatement toute exploitation" du bâtiment et "spécialement d’y recevoir du public."
Une soirée non déclarée et non autorisée par la police
Pour cette soirée du 31 décembre, les organisateurs ont diffusé l'invitation sur les réseaux sociaux, et l'affiche annonçant 800 personnes a très vite été partagée à de nombreuses reprises. L’évènement a ainsi attiré des centaines de jeunes gens sans que la préfecture, ni la mairie, ni la police ne soient au courant de l’organisation de cette soirée à Champigny-sur-Marne.
Ça devient un petit peu la mode d’organiser via les réseaux sociaux des soirées qui sont non déclarées et non autorisées
Yohann MaraSyndicat Alliance
La plupart du temps, les services de police "découvrent sur le tas" ces soirées, raconte Yoann Mara, du syndicat de police Alliance. "C’est très compliqué pour nous d’intervenir une fois que la situation a déjà dégénéré, comme c’était le cas pour le jour de l’An."
Pour comprendre comment cette soirée du réveillon a dégénéré, le parquet de Créteil a donc ouvert mardi 2 janvier une enquête préliminaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "ouverture au public d'un établissement sans autorisation". La police mène désormais une double enquête : à la fois sur les conditions d'organisation de cette soirée illégale mais aussi sur l'agression des deux policiers. Les enquêteurs poursuivent notamment leur travail sur les vidéos de la scène de violence.
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