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Ain : ce que l'on sait du forcené qui a abattu cinq personnes à Douvres

Le forcené a été abattu par le GIGN mercredi à Douvres (Ain). L'homme avait tué cinq personnes dont trois enfants.

Article rédigé par Aurélien Thirard - Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des gendarmes bloquent la route menant à la maison où a eu lieu le drame à Douvres (Ain), le 20 juillet 2022. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Un homme de 22 ans a été abattu par le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), mercredi 20 juillet à la mi-journée à Douvres (Ain). Le forcené s'était retranché mardi soir dans une maison où il a tué cinq membres d'une même famille dont trois enfants. La section de recherches de Lyon est saisie de l'enquête. Le parquet de Bourg-en-Bresse a ouvert une enquète pour homicides volontaires. Une seconde enquête portera sur l'usage de leurs armes par les gendarmes du GIGN. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait des faits.

Un forcené retranché dans une maison

C'est en début de soirée, mardi, que les gendarmes sont alertés par un appel téléphonique. À l'autre bout du fil, un individu, âgé d'une vingtaine d'années, leur indique qu'il vient de tuer cinq personnes. 

Au total, "plus de 100 gendarmes et enquêteurs sont mobilisés sur les lieux des faits", précise Christophe Rode, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse. Arrivés sur place, les forces de l'ordre constatent que le forcené se trouve retranché dans le pavillon.

Armé, il vise les gendarmes

Le forcené est armé d'un fusil et d'un sabre japonais, ainsi que d'un gilet pare-balles, relate une source au sein de la gendarmerie à franceinfo. Les gendarmes tentent, sans succès, de dialoguer avec lui tout au long de la nuit, mais il "refuse toutefois de répondre aux appels téléphoniques des gendarmes ainsi qu'aux contacts directs tentés par les négociateurs", précise le procureur de la République.

Le GIGN de Dijon arrive finalement sur les lieux mercredi matin, vers 6 heures du matin. L'assaut est donné à 11h35, mercredi matin. "Malgré plusieurs sommations adressées à cet individu de déposer les armes et en dépit d'un pistolet à impulsions électriques, le forcené pointe ses armes et s'avance en direction des gendarmes qui font alors usage à quatre reprises de leurs armes de dotation, occasionnant ainsi de graves blessures", poursuit le procureur de la République. L'homme décède des suites de ses blessures à 11h55 du matin.

Cinq membres d'une famille retrouvés morts

Selon le maire de la commune, Christian Limousin, joint par franceinfo, les victimes sont cinq membres d'une famille recomposée, un couple et leurs trois enfants, deux filles âgées de 15 et 17 ans et un garçon de 5 ans. De son côté, le parquet de Bourg-en-Bresse ne confirme pas l'âge des victimes, ni leurs liens précis avec l'auteur de la tuerie.

Cette famille s'était installée très récemment dans ce village de 1 000 habitants et avait rénové une vieille bâtisse. Elle participait à la vie sociale, notamment la fête de l'école du village, il y a quelques semaines.

Le forcené atteint de troubles psychiatriques

Âgé de 22 ans, le forcené était suivi médicalement pour troubles psychiatriques, précise la gendarmerie. Le procureur de la République précise qu'il était "déterminé" lors des faits. Selon les premiers éléments de l'enquête, il était lui-même le fils issu d'une première union du père de cette famille. Toutefois, l'individu ne résidait pas avec eux. Des investigations sont toujours en cours pour déterminer ces liens de filiation, indique une source au sein de la gendarmerie à franceinfo.

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