Attaque au couteau à Marseille : le déroulé de l'agression

Il s'est écoulé moins d'une demi-heure, dimanche 1^er octobre, entre le moment où un homme est arrivé à la gare Saint-Charles de Marseille et celui où il a attaqué au couteau deux jeunes femmes sur le parvis, avant d'être abattu par des militaires de l'opération Sentinelle en patrouille.

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Lundi 2 octobre, le procureur de la section antiterroriste du parquet de Paris, François Molins, a exposé au cours d'une brève conférence de presse le film de l'attaque, établi d'après les images de vidéosurveillance.

13h32. L'assaillant arrive à la gare de Marseille

L'homme arrive en gare Saint-Charles, dimanche en début d'après-midi. Samedi, il était encore à Lyon, où il sortait libre d'une garde à vue, commencée vendredi après son interpellation pour un vol à l'étalage.

13h38. Il sort sur le parvis de la gare

Six minutes après son arrivée à la gare Saint-Charles, l'individu gagne l'extérieur du bâtiment. Il s'assied sur un banc du parvis et y reste assis sept minutes.

13h45. Il passe à l'action

L'homme se lève soudainement. Il se dirige vers la première victime qu'il attaque. Il lui porte plusieurs coups de couteau mortels, puis s'éloigne en courant. Il revient ensuite sur ses pas et agresse la seconde victime, qu'il tue de plusieurs coups de couteau. Les deux victimes sont deux jeunes femmes de 20 ans, deux cousines, dont l'une venait de rendre visite à l'autre pour le week-end.

Immédiatement après ces meurtres, une passante tente d'intervenir. Elle frappe l'agresseur avec un porte-drapeau. L'homme tombe à terre. Il se relève, aperçoit une patrouille de soldats de l'opération Sentinelle et fonce sur elle. La patrouille ouvre le feu, après une sommation verbale, et le tue. 

Le couteau qui a servi à l'attaque et dont la lame mesure une vingtaine de centimètres est retrouvé à une dizaine de mètres du tueur. L'homme avait également en sa possession un petit couteau de cuisine en inox et un téléphone portable. Selon les témoignages recueillis sur place, l'homme a crié : "Allahou Akbar" ("Dieu est le plus grand") en tuant les deux jeunes femmes, puis en se ruant sur les militaires.