Attaque au couteau à Paris : le gouvernement "ne prend pas la mesure de la multiplication des attentats terroristes", estime Marine Le Pen
Le gouvernement "ne prend pas la mesure de la multiplication des attentats terroristes", estime Marine Le Pen, députée RN du Pas-de-Calais, invitée de France Bleu Nord lundi 4 décembre au matin, alors que la garde à vue de l'auteur de l'attaque mortelle au couteau près de la tour Eiffel à Paris se poursuit ce lundi, un suspect radicalisé dont la mère avait signalé la potentielle dangerosité fin octobre et qui a fait allégeance au groupe Etat islamique.
"Nous sommes un des pays qui est le plus frappé. Nous sommes confrontés à la montée en puissance depuis des années d’une idéologie totalitaire qui est une idéologie islamiste et il ne me semble pas que des mesures spécifiques soient prises, d’abord pour traiter ceux qui partagent cette idéologie et dont des dizaines vont sortir de prison en restant radicalisés donc potentiellement pouvant repasser à l’acte, et puis pour éradiquer cette idéologie dans l’ensemble des secteurs de notre société où elles se mettent à pulluler", déclare Marine Le Pen. L'ancienne candidate à la présidentielle rappelle que le RN a "proposé une loi contre les idéologies islamistes qui permettaient d’avoir les outils législatifs pour pouvoir lutter contre cela. Pour l’instant, je ne vois pas de mesures spécifiques que compte prendre le gouvernement et on se retrouve avec la situation que nous avons connue avec à nouveau un assassinat commis par un terroriste islamiste".
Réfléchir à renforcer la loi sur la rétention de sûreté
Le mis en cause, un Franco-Iranien de 26 ans, était suivi par les services de l’Etat, condamné et déjà emprisonné et suivi après sa sortie de prison. Le procureur national antiterroriste a précisé dimanche que rien depuis n’avait permis de susciter de nouvelles poursuites pénales. "Le fait qu’il ait déjà été condamné devrait au contraire être un élément aggravant. Rien ne s’est passé ? Si, assure Marine Le Pen. Sa mère, fin octobre, a alerté les services sur le comportement de son fils. Deuxièmement, il faut réfléchir peut-être à renforcer une loi dont Jean-Paul Garraud, député européen RN est à l’origine, sur la rétention de sûreté qui permet effectivement d’avoir un contrôle beaucoup plus ferme, voire même d’ailleurs à laisser en prison ceux qui sont particulièrement dangereux, dont le niveau de dangerosité est constaté après leur condamnation, notamment pour des faits de terrorisme".
La députée du RN estime que le "suivi ça ne veut rien dire. Les services de renseignement font un très bon travail mais je pense qu’ils ont trop de monde à suivre". Elle plaide pour commencer "déjà" "par expulser l’intégralité de ceux qui sont étrangers dans notre pays, et qui sont radicalisés, si déjà on envisageait de déchoir de leur nationalité et d’expulser ceux qui ont commis des actes terroristes, ou ceux qui sont radicalisés, il y aurait beaucoup moins de gens à suivre". Marine Le Pen estime que "le problème c’est que la mission qui est donnée à nos services de renseignement est une mission qu’ils ne pourront pas remplir car il y a trop de profils qui sont dangereux dans notre pays pour pouvoir faire un suivi précis. Si le suivi ou le contrôle consiste à aller pointer au commissariat, ça n’est pas d’une très grande efficacité."
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