Attentat près de la tour Eiffel : qui sont les victimes attaquées samedi soir au couteau et au marteau ?

Le suspect, Armand Rajabpour-Miyandoab, est toujours en garde à vue. Un jeune touriste germano-philippin est mort dans la soirée du samedi 2 décembre, à Paris, près de la tour Eiffel après avoir été attaqué par un homme armé d'un couteau et d'un marteau. Deux autres personnes ont été blessées. Une enquête, dont s'est saisi le Parquet national antiterroriste, a été ouverte des chefs d'"assassinat" et de "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

L'attaque s'est passée en bord de Seine dans les 15e et 16e arrondissements de la capitale. L'assaillant s'en est d'abord pris à un groupe de trois personnes d'origine philippine quai de Grenelle, selon les faits rapportés par le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, lors d'une conférence de presse dimanche soir. Il a porté deux coups de marteau et quatre coups de couteau à l'une des trois personnes. La victime, un homme âgé de 23 ans et qui a aussi la nationalité allemande, est morte. "Je suis bouleversé par l'attaque terroriste à Paris qui a tué un Allemand et blessé plusieurs personnes", a réagi le chancelier allemand Olaf Scholz sur le réseau social X.

La compagne de cet homme n'a pas été attaquée "physiquement", mais est "extrêmement choquée", a rapporté le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devant la presse. Le médecin urgentiste qui a pris les victimes en charge, Patrick Pelloux, a précisé à BFMTV qu'il s'agissait d'un couple d'infirmiers.

Selon Jean-François Ricard, les deux personnes qui accompagnaient la victime "sont encore sous surveillance médicale et n'ont pu être entendues pour le moment". Un chauffeur de taxi, voyant la scène, a crié sur l'agresseur qui a alors pris la fuite, passant de l'autre côté du pont après avoir lancé "Allah Akbar", a souligné Jean-François Ricard. 

Un touriste britannique et un Français blessés

Le suspect "s'est enfui", traversant le pont de Bir-Hakeim, a décrit à franceinfo le maire du 15e arrondissement de Paris, Philippe Goujon. Des policiers rapidement dépêchés sur place l'ont poursuivi. Face à eux, l'homme a de nouveau crié "Allah Akbar", faisant croire qu'il portait une ceinture d'explosifs. Dans sa course, il a blessé un Britannique de 66 ans à l'œil, selon le Parquet national antiterroriste. Un Français âgé de 60 ans a également été attaqué au marteau. Un témoin raconte au Parisien : "Il avait une grosse plaie à la pommette et saignait énormément. Sa fille, sous le choc, était en pleurs, sa femme tentait de gérer la situation." Armand Rajabpour-Miyandoab a ensuite été interpellé près d'un square après avoir reçu deux coups de pistolet à impulsion électrique.

Les deux hommes attaqués au marteau "sont aujourd'hui en bonne santé" physique, a précisé dimanche sur France 3 le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Ils ont eu des "traumatismes superficiels", mais leurs "traumatismes psychologiques vont être immenses". Ils sont rentrés chez eux, a ajouté Jean-François Ricard.