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Attentat dans un lycée d’Arras : "La lutte contre le terrorisme, c’est une course contre la montre", estime Bernard Cazeneuve

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Attentat dans un lycée d’Arras : "La lutte contre le terrorisme, c’est une course contre la montre", estime Bernard Cazeneuve
Attentat dans un lycée d’Arras : "La lutte contre le terrorisme, c’est une course contre la montre", estime Bernard Cazeneuve Attentat dans un lycée d’Arras : "La lutte contre le terrorisme, c’est une course contre la montre", estime Bernard Cazeneuve (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - S. Chironi
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Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, est présent sur le plateau du 19/20 Info, mardi 17 octobre. Il réagit notamment à l’attentat terroriste survenu la veille à Bruxelles, en Belgique.

Le gouvernement est sous le feu des critiques depuis l’attentat d’Arras (Pas-de-Calais), survenu le vendredi 13 octobre. Est-ce justifié, selon l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ? "Ce que l’on sait, c’est que les services de renseignements l’avaient identifié, qu’ils l’avaient fiché S quelques jours seulement avant qu’il ne commette son crime. Et on sait (…) que dans un État de droit il faut, pour procéder à la judiciarisation et l’incarcération d’un individu dangereux, réunir des preuves, les communiquer au magistrat, et cela prend du temps. La lutte contre le terrorisme, c’est une course contre la montre", estime Bernard Cazeneuve. 

"Parfois, en dépit de toutes les précautions qui sont prises, pour des raisons qui tiennent au profil des individus, à la difficulté des enquêtes, à la complexité du rassemblement des preuves, on n’arrive pas à éviter que le passage à l’acte se produise", ajoute-t-il.

La loi est-elle, comme l’affirme Gérald Darmanin, trop protectrice pour les étrangers que la France voudrait expulser ? "Je pense qu’il faut constamment adapter le dispositif législatif en fonction de ce que l’on constate, pour améliorer l’efficience des politiques publiques", avance l’ancien Premier ministre. Il estime qu’il faudrait notamment "pouvoir expulser plus facilement des individus qui sont à l’origine de troubles graves à l’ordre public ou qui sont susceptibles de les commettre".

Le respect de la Convention européenne des Droits de l’homme d’abord

Faut-il ainsi faire sauter le verrou des 13 ans ? "Aucune raison que dès lors que nous avons des informations sur la radicalisation de parents, de familles, sur le risque de passage à l’acte à terme, que le pays qui est le nôtre et accueille tous ceux qui sont en besoin de protection et qui le fait généreusement ne s’expose à des risques", dit-il. Quant à l’expulsion sur la base des signaux faibles, Bernard Cazeneuve met en garde et invite à rester "extrêmement prudent à l’égard de toute disposition législative qui serait contraire aux dispositions de la Convention européenne des Droits de l’homme".

Enfin, Bernard Cazeneuve a réagi aux propos de Danièle Obono, qui a qualifié le Hamas de "mouvement de résistance". "On ne peut pas qualifier les tenants d'une idéologie totalitaire de "résistants", surtout quand on est Français. (...) C’est dire le niveau d’abandon, de confusion mentale, de cynisme (…) qui s’est emparée des représentants" de LFI, estime l'ancien Premier ministre. 

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