"Le danger du terrorisme islamiste est très présent", affirme Gérald Darmanin
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, est l’invité des « 4 Vérités » de France 2, mercredi 2 septembre.
Alors que le procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher, s’ouvre mercredi 2 septembre, Charlie Hebdo a décidé de republier les caricatures du prophète. « La démocratie française, la liberté, ce qui fait toute l’identité de la France c’est de pouvoir imprimer ce que l’on souhaite. Choquer parfois, on peut être choqués, mais on doit pouvoir le faire. Je soutiens cette publication », explique Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, mercredi matin. « La radicalisation est toujours là, le danger du terrorisme islamiste est très présent », ajoute le ministre dans les "4 Vérités".
Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, s’est livré à une charge assez virulente contre le ministre de l’Intérieur. Il estime qu’utiliser le terme « d’ensauvagement » de la société c’est entretenir le sentiment d’insécurité. « Je pense qu’on a à un désaccord sur les mots. […] Maintenant, sur les actes, nous sommes en commun avec le garde des Sceaux. Hier, on a eu l’occasion de mettre en place en quelques semaines l’amende contre les consommateurs de drogue. Ce qui compte, ce sont les actes », estime Gérald Darmanin.
« Il n’y a pas assez de moyens » pour la justice
Éric Dupond-Moretti évoque que le sentiment d’insécurité est de l’ordre du « fantasme », qu’il est nourri par les médias et les difficultés économiques. « C’est évident », concède Gérald Darmanin, qui ajoute néanmoins : « Il y a des vrais actes d’insécurité ».
Pour répondre à ce problème d’insécurité des Français, existe-t-il un problème avec la réponse pénale ? « Je n’ai jamais considéré que la justice était laxiste », indique Gérald Darmanin. Où est le problème ? « Il n’y a pas assez de moyens ! », indique le ministre de l’Intérieur. « La réponse pénale est forte, je crois que les juges dans leur indépendance font très bien leur travail. La difficulté c’est qu’on attend parfois très longtemps et que les procédures sont parfois très longues pour avoir une réponse aux arrestations des policiers », conclut Gérald Darmanin.