Cet article date de plus de neuf ans.

Ce que l'on sait de la prise d'otage à Dammartin-en-Goële

Les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, ont été tués lors d'un échange de tirs avec le GIGN, qui encerclait l'entreprise dans laquelle ils s'étaient retranchés.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Deux policiers prennent position sur le toit de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), le 9 janvier 2015. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

L'assaut a mis fin à la cavale de Chérif et Said Kouachi. Retranchés depuis le début de matinée dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), les deux auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo ont été abattus, vendredi 9 janvier vers 17 heures. Les deux hommes, âgés de 32 et 34 ans, ont été tués en tentant de sortir pendant l'assaut, lancé à 16h57.

Un otage rapidement relâché

Vendredi soir, le procureur de Paris, François Molins, est revenu sur le déroulement des événements. En début de matinée, les deux hommes, surgissant d'un bois, ont braqué le véhicule d'une automobiliste à Nanteuil-le-Haudoin (Oise) et prennent la direction de Paris. Mais ils tombent sur une patrouille de gendarmerie sur la zone d'activité de Dammartin-en-Goële. S'ensuit un échange de tir entre les gendarmes et les deux hommes.

Said Kouachi est légèrement blessé à la gorge et les deux frères se retranchent alors dans une imprimerie, prenant en otage le gérant de l'entreprise, qu'ils libèrent finalement vers 10h20.

Un employé caché dans les locaux informait la police

Au moment où les frères Kouachi font irruption dans l'imprimerie, un employé déjà présent dans l'enceinte de l'imprimerie, parvient à se cacher "sous un évier dans la salle de restauration de l'entreprise", explique le procureur.

Lilian, 26 ans, n'a jamais vu les deux frères. "C'était un otage par destination", a expliqué une source proche du dossier à l'AFP. "Il a pu donner par SMS des éléments tactiques, comme sa position à l'intérieur des locaux, à la cellule négociation" du GIGN. "Il a également pu entendre les deux suspects parler". Ce contact "a permis de le rassurer et de lui donner la conduite à tenir pour le plan d'assaut""Il communiquait également par texto avec un membre de sa famille".

Un assaut lancé à 17 heures 

Selon le procureur, les négociateurs du GIGN ont tenté à de multiples reprises dans la journée de nouer contact avec les frères Kouachi, en les appelant par téléphone et en leur laissant des messages, auxquels ils n'ont jamais répondu. En fin d'après-midi, une porte d'entrée située au rez-de-chaussée du bâtiment s'entrouvre durant quelques minutes, à la suite de quoi les deux hommes font feu sur les gendarmes.

Ces derniers répliquent dans un premier temps avec des grenades à effet de souffle, mais les deux forcenés continuent à tirer. Les gendarmes n'ont donc "pas eu d'autre choix que de les neutraliser", assure François Molins. Au cours de l'échange de tirs, deux gendarmes ont été légèrement blessés. 

Kouachi dit avoir agi sur ordre d'Al-Qaïda au Yémen

Dans un appel à BFMTV, le plus jeune des deux frères, Chérif Kouachi, a affirmé avoir été envoyé par Al-Qaïda au Yémen. Un responsable religieux de cette organisation a menacé la France de nouvelles attaques dans une vidéo diffusée vendredi. Dans un autre appel à BFMTV, le preneur d'otage de l'épicerie casher de la porte de Vincennes, Amedy Coulibaly, a dit s'être "synchronisé" avec les frères Kouachi pour les attaques.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.