Barrage de police forcé : la jeune passagère va être entendue
Les enquêteurs de la police judiciaire se demandent toujours si l'adolescent de 16 ans qui s'est rendu de lui-même est bien le conducteur qui a foncé sur un barrage de police, place de la Concorde. Dimanche matin vers 8h, dans le quartier des Champs-Élysées, une voiture a percuté un autre véhicule avant de prendre la fuite pour se soustraire à un contrôle de policiers déployés pour l'arrivée du Tour de France.
Les enquêteurs doutent d'abord car l'adolescent, au casier judiciaire vierge, n'apparaît pas sur les images de vidéosurveillance de l'hôtel proche de la Madeleine. C'est là que quatre jeunes gens sont allés demander un verre d'eau, peu après les coups de feu. Une jeune fille saignait, raconte le concierge.
Qui était réellement au volant ?
D'autre part, les enquêteurs doutent car l'adolescent a fini par se présenter au commissariat en même temps qu'un homme de trente ans qui a déjà dix mentions sur son casier judiciaire, dont une condamnation en 2015, pour conduite en état alcoolique, avec sursis et mise à l'épreuve. Qui des deux était réellement au volant de la Twingo qui a refusé de s'arrêter face aux policiers dimanche ?
C'est peut-être le témoignage de la jeune passagère de 16 ans, qui aidera les enquêteurs sur ce point. Ils devraient l'entendre ce mardi après-midi. Une audition très particulière... Car cette jeune fille, dont les jours ne sont plus en danger, a très vraisemblablement été blessée au thorax par l'une des cinq balles tirées par les policiers. L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale doit déterminer si les policiers ont bien tiré en état de légitime défense, face à cette Twingo dont certaines vitres étaient fumées, notamment la lunette arrière.
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