Jonathann Daval porte plainte en diffamation contre son ex-belle famille
Jonathann Daval, qui purge une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse, Alexia, a porté plainte en diffamation contre la mère et la sœur de cette dernière, en raison de propos tenus dans une série télévisée sur l'affaire, a fait savoir son avocat, Randall Schwerdorffer, lundi 19 février. Les propos incriminés ont été tenus dans le quatrième épisode de la série Alexia notre fille, diffusée sur Canal+.
Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia, et Stéphanie Gay, sa sœur, y présentent "une version inédite de l'affaire en accusant de façon univoque Jonathann Daval d'avoir délibérément empoisonné son épouse pour provoquer la fausse couche qu'a subie Alexia Daval", détaille le texte de la plainte déposée auprès du procureur de la République de Vesoul, Arnaud Grécourt. Ces éléments sur un éventuel empoisonnement d'Alexia Daval avaient été écartés lors du procès devant la cour d'assises de la Haute-Saône.
"Il y a là manifestement une volonté de présenter au public l'affaire Daval sous un angle inexact dans un but qui ne peut être que celui de nuire au plaignant, comme si sa condamnation pour meurtre ne suffisait pas (...)", assure la plainte.
Un autre procès en avril
Jonathann Daval doit lui-même comparaître le 10 avril devant le tribunal correctionnel de Besançon pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de sa belle-famille. Le principal plaignant est le beau-frère d'Alexia Daval, Grégory Gay, qui avait pendant l'instruction en 2018 été accusé par Jonathann Daval d'avoir assassiné Alexia, dans le cadre d'un complot familial. Jonathann Daval avait finalement reconnu avoir menti, six mois après.
Il a étranglé son épouse de 29 ans dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône). Le lendemain, il a transporté son corps dans un bois avant d'y mettre le feu et de donner l'alerte, soutenant que sa femme n'était pas revenue de son jogging. Le corps d'Alexia avait été retrouvé deux jours plus tard.
Pendant trois mois, Jonathann Daval avait montré le visage d'un veuf éploré dans les médias, avant d'être confondu, en pleine vague #MeToo.
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