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Jean-Claude Romand bientôt libéré : "Il reste un grand manipulateur", affirme son ex beau-frère

Emmanuel Crolet, le frère de la femme assassinée par Jean-Claude Romand, avec ses deux enfants et ses parents en 1993, a réagi sur franceinfo à la prochaine libération conditionnelle du meurtrier.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Claude Romand le 25 juin 1996 lors de son procès au tribunal de Bourg-en-Bresse. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

"Il reste un grand manipulateur",  a affirmé sur franceinfo l'ex beau-frère de Jean-Claude Romand, dont la demande de libération conditionnelle a été accordée jeudi 25 avril par la cour d'appel de Bourges.

"Il reste un grand manipulateur ce qui, et tant mieux pour lui, lui a permis d'accéder à cette mise en liberté", a réagi Emmanuel Crolet, le frère de la femme assassinée par Jean-Claude Romand, avec ses deux enfants et ses parents en janvier 1993.

Emmanuel Crolet dit ressentir de "l'étonnement et une certaine incompréhension, une colère vis-à-vis de [Jean-Claude Romand] et de son comportement". "Je respecte la décision de la justice, a-t-il poursuivi, mais je ne comprends pas pourquoi la demande a été acceptée cette fois-ci. Il nous faut maintenant accepter cette décision malgré des zones d'ombre qui demeurent dans sa vie, et malgré une personnalité qui demeure et demeurera incomprise."  Il a confié qu'à l'annonce de la décision de la cour d'appel de Bourges, la première chose qui est venue à son esprit "c'est l'image de ma sœur et de ses enfants, immédiatement"

C'est une prime à la bonne conduite et ça fait un peu mal.

Emmanuel Crolet, beau-frère de Jean-Claude Romand

à franceinfo

Quant à l'idée qu'il pourrait éventuellement recroiser un jour Jean-Claude Romand : "C'est une image et quelque chose qui est difficile à accepter", affirme-t-il. "C'est difficile de se dire que demain il pourrait non seulement aller n'importe où mais on pourrait le croiser. C'est très difficile d'imaginer quelle réaction on peut avoir."

"C'est quelqu'un qui n'a pas de parole et qui ment", a poursuivi Emmanuel Crolet. "À son procès les derniers mots qu'il a dits ce sont 'j'assume le châtiment, le jugement'. Sauf que là, il ne l'accepte pas, puisque la décision qui a été prise pour lui c'est la perpétuité. Il n'a donc pas accepté sa peine, il ment, il ne suit pas ses paroles de fin de procès. Ce n'est pas très noble."

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