Tarnac : le procès d'une affaire controversée
Le procès de Tarnac qui s'ouvre ce mardi 13 mars est un procès pour association de malfaiteurs, mais ce sera aussi le procès d'une enquête controversée. Devant le tribunal correctionnel de Paris, le journaliste Clément Weill-Raynal fait le point.
"La défense de Julien Coupat, de Yildune Lévy et des six autres prévenus va tout faire pour fragiliser l'accusation et transformer ce procès du groupe de Tarnac en procès de l'enquête policière", rapporte Clément Weill-Raynal en direct du tribunal correctionnel de Paris. "Il faut bien le dire, dans cette affaire très particulière, l'enquête repose en partie sur des éléments recueillis par ce qu'il est convenu d'appeler une taupe qui avait été infiltrée dans le groupe de Tarnac".
Julien Coupat et Yildune Lévy nient toute implication
Cette enquête repose aussi sur un témoignage anonyme, sur des filatures à distance. "Tout au long du procès, la défense a bien l'intention de pointer toutes les erreurs factuelles ou de procédures, toutes les incohérences qui jalonnent le dossier", poursuit le journaliste. "Mais il n'en reste pas moins, et il faut le souligner, que ce dossier est loin d'être vide. Le groupe de Tarnac est un groupuscule d'extrême gauche, aux idées très radicales certes, mais ce n'est pas un délit. Mais l'un des points centraux de l'accusation c'est que Julien Coupat et Yildune Lévy ont été repérés la nuit des faits à proximité de l'un des lieux de sabotage. Eux contestent toute implication. Ce sera l'un des points essentiels discutés lors du procès qui est prévu pour durer trois semaines."
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