Attentat de la rue Copernic : le procès s’ouvre sans accusé
Une si longue attente… Corinne Adler était adolescente lorsque la bombe a explosé rue Copernic, à Paris. Elle espère enfin savoir qui est derrière cet attentat. Elle souhaite "savoir quelles sont les responsabilités" et "comprendre ce qui s’est passé". Avant l’ouverture de l’audience, lundi 3 avril, l’enquête aura duré près de 43 ans. Le procès s’ouvre face à un box vide. Le seul accusé, Hassan Diab, un professeur de sociologie de 69 ans, a annoncé qu’il resterait chez lui au Canada. Représenté par son avocat, il clame son innocence.
Une arrestation en 1999
Le vendredi 3 octobre 1980, une bombe explosait devant la synagogue de la rue Copernic, dans le XVIe arrondissement. Le bilan est de quatre morts et 38 blessés. La bombe avait été placée dans les sacoches d’une moto, achetée en liquide avant un faux passeport chypriote. Grâce aux témoins, les enquêteurs ont dressé un portrait-robot du terroriste et suivi la piste d’une organisation palestinienne. En 1999, la DST a identifié un certain Hassan Diab, installé au Canada. Incarcéré, puis remis en liberté, il se dit victime d’une homonymie et d’un acharnement judiciaire.
Lundi 3 avril, la cour a décidé de juger Hassan Diab en son absence. Le verdict est attendu dans trois semaines.
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