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Ile-de-France : un faux étudiant en médecine de 20 ans mis en examen à Nanterre

Brancardier, il a reconnu avoir effectué des gardes dont il prenait connaissance sur un groupe Facebook d’étudiants en médecine. Il s'y faisait passer pour externe, a révélé le parquet.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Palais de justice de Nanterre. (GRÉGOIRE LECALOT / FRANCE-INFO)

Un brancardier de 20 ans a été placé en garde à vue lundi et mis en examen mercredi, a appris franceinfo jeudi 18 mars auprès du parquet de Nanterre. Il est soupçonné de s'être fait passer pour un étudiant en médecine et d'avoir prescrit des médicaments à des patients dans des hôpitaux de la région parisienne, comme l'a révélé franceinfo le 5 mars dernier.

Le jeune homme s'est présenté de lui-même au commissariat de Nanterre lundi. Au cours de sa garde à vue, il a reconnu "globalement" les faits qui ont été commis entre juin 2020 et mars 2021, précise le parquet. Il a été mis en examen pour "exercice illégal de la médecine", "usurpation de la qualité d’étudiant en médecine", "accès illégitime à des informations médicales" et "mise en danger d’autrui". Il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment une interdiction de paraître et d’exercer au sein de tout établissement de santé médical ou paramédical et une obligation de soins.

Des remplacements comme aide-soignants ou aide-opératoires

Concernant les faits commis dans des services hospitaliers d’Île-de-France, le suspect "était parvenu à s’inscrire sur un groupe de discussion Facebook d’étudiants en médecine, sur lequel il s’était fait passer pour externe et avait proposé d’effectuer des gardes en remplacement. Dans ce cadre, celui-ci a été embauché et a travaillé à plusieurs reprises pour des établissements de santé (hôpitaux ou Ehpad) comme aide-soignant ou aide-opératoire de plusieurs chirurgiens, chaque fois pour de très courtes durées", indique le parquet.

Le jeune homme avait été repéré par des médecins alors qu’il effectuait un stage à l'hôpital Sainte-Anne spécialisé en psychiatrie à Paris, et l’AP-HP avait signalé ses agissements à la justice sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale. Saisi le 19 février dernier, le parquet des Hauts-de-Seine avait ouvert une enquête.

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