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Air Cocaïne : un des deux pilotes maintenu en détention après son interrogatoire

Bruno Odos était interrogé pour la première fois depuis sa fuite de République dominicaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bruno Odos, l'un deux pilotes poursuivis dans l'affaire Air Cocaïne, à son arrivée au palais de justice de Marseille le 3 novembre 2015.  (JEAN-PAUL PELISSIER / REUTERS)

Il est allé retourné dormir en prison. Le pilote Bruno Odos, interrogé pour la première fois depuis sa fuite de République dominicaine sur son implication dans l'affaire Air Cocaïne, a été maintenu en détention au terme de sa comparution devant des juges d'instruction marseillais, mardi 3 novembre. Il a été conduit à la prison des Baumettes, à Marseille. 

Les deux pilotes suspectés d'être impliqués dans ce vaste trafic de drogue transatlantique avaient été arrêtés lundi 2 novembre à leur domicile puis conduits au tribunal de Lyon pour Pascal Fauret et Grenoble pour Bruno Odos avant d'être placés en détention provisoire.

"Une logique d'enquête qui nous dépasse"

Mercredi, Pascal Fauret, doit être à son tour interrogé par les juges. Une audition qui s'annonce "rock'n'roll", selon l'avocat des pilotes, Me Jean Reinhart, car Pascal Fauret sera quasi-certain de terminer à son tour la journée derrière les barreaux. Une issue à laquelle les pilotes ne s'attendaient pas en fuyant la République Dominicaine, selon lui.

"Il faut faire plaisir à Saint-Domingue, à une logique d'enquête qui nous dépasse", a déploré Jean Reinhart, à sa sortie du tribunal vers 22h30. Il va contester en appel cette décision de placement en détention provisoire. Selon lui, le juge des libertés et de la détention a invoqué "l'ordre public" et les "nécessités de l'enquête" pour maintenir Bruno Odos en détention.

Neuf jours de liberté hors de République dominicaine

"La justice a l'air de les considérer comme des brigands" alors qu'il s'agit simplement "de pilotes qui n'ont pas fait gaffe" et ont chargé des valises sans connaître leur contenu, a-t-il affirmé.

Pour ces deux pilotes, il s'agit des premières auditions par un juge depuis qu'ils ont mis le pied en France. Tous deux sont visés par un mandat d'arrêt international émis par la République Dominicaine, mais semblent définitivement à l'abri de la justice de ce pays, puisque Paris a écarté l'hypothèse d'une extradition. Ils auront passé neuf jours en liberté hors de République Dominicaine, au terme d'une fuite par bateau puis par avion.

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