Procès : le chef de la sécurité de Renault comparait au tribunal dans l’affaire des "faux espions"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Renaut : le chef de la sécurité comparait au tribunal dans l’affaire des faux espions
Article rédigé par France 2 - E. Lagarde, M. Hauville, R. Gardeux, E. de Pourquery, J. Cohen-Olivieri
France Télévisions
France 2
13 ans après que le constructeur a licencié trois cadres pour espionnage industriel, blanchis un mois plus tard, le chef de la sécurité de Renault comparaissait au tribunal correctionnel de Paris, mercredi 17 janvier.

L’ex-chef de la sécurité du constructeur Renault comparaissait au tribunal correctionnel de Paris, mercredi 17 janvier, pour une affaire qui remonte à 2011. À cette époque, trois cadres du groupe sont accusés d’espionnage industriel et immédiatement mis à la porte. Un mois plus tard, ils sont totalement blanchis. Comment Renault a pu se tromper à ce point ? En 2010, la direction reçoit une lettre anonyme qui accuse un ingénieur : "J’ai vu Balthazard Michel négocier un pot-de-vin", peut-on y lire. 

Pas d'espions mais un escroc

Le constructeur ne veut pas de fuite et décide de confier l’enquête, en interne, au chef de la sécurité du groupe, Dominique Gevrey. Il apporte des preuves rapidement : des relevés de comptes en Suisse et au Lichtenstein qui montrent que trois cadres, qui travaillaient au développement de la voiture électrique, ont reçu de l’argent depuis la Chine. À l’époque, ils réfutent ces accusations en bloc et portent plainte. 

Mais les enquêteurs finissent par se rendre compte que Renault n’est pas victime d’espionnage, mais d’un escroc : son chef de la sécurité. Il disait avoir payé un informateur belge pour obtenir les preuves incriminant les trois cadres, avec les fonds de l’entreprise. Les enquêteurs pensent qu’il a en fait gardé l’argent pour lui. 13 ans après les faits, il soutient toujours son innocence. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.