Robert Hébras, survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane, définitivement blanchi par la justice
La Cour de cassation a annulé, mercredi, sa condamnation pour avoir émis un doute sur le caractère forcé de l'enrôlement des Malgré-Nous ayant pris part au massacre survenu en Haute-Vienne.
Robert Hébras est l'un des rares survivants du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), survenu le 10 juin 1944 et qui avait fait 642 victimes. Il était aux côtés de François Hollande et de son homologue allemand, Joachim Gauck, lorsqu'ils se sont rendus sur place, en septembre. La Cour de cassation a annulé, mercredi 16 octobre, sa condamnation pour avoir émis un doute sur le caractère forcé de l'enrôlement des Malgré-Nous ayant pris part à la tuerie. Les Malgré-Nous sont des Alsaciens et des Mosellans incorporés de force dans l'armée nazie en 1940-45.
Dans "les limites de la liberté d'expression"
Dans son livre Oradour-sur-Glane, le drame heure par heure, publié pour la première fois en 1992, Robert Hébras écrivait notamment que, "parmi les hommes de main, il y avait quelques Alsaciens enrôlés soi-disant de force dans les unités SS". La cour d'appel de Colmar l'avait condamné à verser un euro de dommages et intérêts et 10 000 euros au titre des frais de justice à deux associations de Malgré-Nous.
La 1ère chambre civile de la Cour de cassation a estimé, dans son arrêt, que les propos litigieux, "s'ils ont pu heurter, choquer ou inquiéter les associations demanderesses, ne faisaient qu'exprimer un doute sur une question historique objet de polémique, de sorte qu'ils ne dépassaient pas les limites de la liberté d'expression".
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