L’énigme après la tuerie de Roye dans la Somme
Quatre morts et trois blessés, c’est le bilan du drame qui s’est produit mardi après-midi sur une aire de gens du voyage à Roye, dans la Somme. Un homme de 73 ans a abattu au fusil de chasse une femme, sa fille de six mois et son beau-père. La seule explication avancée pour l’instant, c’est que le tireur présumé avait beaucoup bu.
Un geste inexpliqué
Agé de 73 ans, le meurtrier présumé n’avait pas de lien avec la famille qu’il a décimé. Il était arrivé il y a quatre ou cinq ans sur la commune de 6.000 habitants. Il vivait dans une caravane à l’année sur ce terrain qui borde l’autoroute A1. Mardi après-midi, vers 16h30, l’homme a pris subitement son fusil de chasse. Il était ivre. Il s’est dirigé vers une caravane. Il a d’abord abattu le grand père, puis une femme et ses deux enfants. Le bébé de six mois est décédé. L’autre enfant âgé de trois ans a été opéré et se trouve toujours en réanimation.
Pourquoi un tel geste ? "Une crise de démence" pour cette femme qui fait partie de la famille des victimes, interrogée par Elodie Touchais de France Bleu Picardie : “C’est toute ma famille qu’il a tué en bas (...) Il a sorti le fusil, il les a tous tué. On le connaît, on le connaît même très bien. On ne sait pas pourquoi il a fait ça. Une crise de démence, la boisson".
Un gendarme de 44 ans a été mortellement blessé. L’autre gendarme visé par les tirs est lui sorti de l’hôpital. Le tireur, touché par les balles des gendarmes opéré mardi soir, est en observation ce mercredi à la mi-journée. Le procureur de la République d’Amiens, Bernard Faret parle d’un geste inexpliqué. Il ne confirme pas les rumeurs qui parlent d’un différent entre le tireur et le grand-père : “On ne peut pas parler de règlement de compte, mais d’une agression par un individu sur une famille “.
La tension est retombée
La tension qui était très vive mardi soir, s’est calmée au fil de la nuit. Les gens du voyage étaient empêchés de se rendre à l’hôpital car les autorités craignaient un drame lié à un règlement de compte. Certains s’en sont pris aux journalistes. L’un a été blessé à la main et a une côte cassé. Les élus de la commune qui gèrent ce camp des gens du voyage parlent de "gens sans histoire" et s’interrogent.
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