Adolescent tué par la police à Nanterre : des heurts éclatent dans les Hauts-de-Seine, 24 personnes interpellées
Des heurts ont émaillé la soirée et une partie de la nuit du mardi 27 au mercredi 28 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), après qu'un adolescent de 17 ans a été tué par un tir de police en raison d'un refus d'obtempérer. La mort de Nahel M., qui a relancé la controverse sur la réponse des forces de l'ordre dans ces situations, s'est produit mardi matin près de la station de RER Nanterre-Préfecture. Elle a suscité émotion et colère à Nanterre, ville de l'ouest parisien où il habitait.
En début de soirée, des tensions ont éclaté entre habitants et forces de l'ordre dans le quartier du Vieux-Pont, ont constaté des journalistes de l'AFP. De nombreux feux ont été allumés dans les rues de la cité Pablo Picasso, où une voiture a brûlé, selon l'agence de presse. Des fusées d'artifice ont été tirées à proximité de la préfecture. Un incendie s'est déclaré dans une école de musique pour lequel les pompiers sont rapidement intervenus. Des feux ont également été allumés le long des rails du RER A, entre Nanterre et Rueil-Malmaison. Plusieurs voitures ont été incendiées, ainsi que des poubelles, et des abribus ont été détruits. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser de petits groupes d'émeutiers.
La préfecture de police a assuré que la situation était "contenue" peu avant minuit, mais les tensions se sont poursuivies et se sont propagées dans d'autres communes de la région parisienne. La même source a ainsi fait état "d'incidents très sporadiques" à Asnières, Colombes et Suresnes dans les Hauts-de-Seine, à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis et à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines. Dans cette ville, la mairie annexe du quartier Val Fourré a été incendiée. Vingt-quatre policiers et gendarmes ont été blessés durant ces heurts, et 24 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. Au total, les forces de l'ordre ont procédé à 31 arrestations en France, a précisé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.