Attaque à la préfecture de police : "L'institution policière n'a pas voulu croire que l'ennemi était au cœur de la maison"
Selon Frédéric Ploquin, journaliste spécialisé dans la police, le choc est immense pour les forces de l'ordre de "voir l'ennemi au cœur de la maison".
Alors que le profil de l'assaillant de l'attaque au couteau à la préfecture de police de Paris se précise, le journaliste spécialisé dans la police Frédéric Ploquin dit avoir "l'impression que l'institution policière n'a pas voulu croire que l'ennemi était au cœur de la maison". L'attaque a tué cinq personnes dont l'agresseur, qui était fonctionnaire de la préfecture de police. Le parquet national antiterroriste est chargé de l'enquête.
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Selon Frédéric Ploquin, les policiers sont soumis à rudes épreuves depuis des années et "l'institution policière n'a pas voulu voir, parce que c'est vraiment le scénario du pire, que l'ennemi est au cœur de la maison. Quand on est flic on côtoie le pire toute la journée, mais on pense qu'on peut compter sur les siens, sa propre famille. C'est pour ça que c'est énorme, et il n'y aura pas de lendemain semblable à vendredi pour la police".
Le problème c'est que si la police commence à suspecter chacun des siens, elle va aller encore plus mal, alors qu'elle est totalement au bord de la déprime.
Frédéric Ploquinà franceinfo
Entre la menace terroriste, les manifestations violentes à répétition ces dernières années, "la police est une famille qui est attaquée de toutes parts et là elle est attaquée, non pas au cours de la manifestation, non pas dans la rue, mais dans sa propre maison", conclut le journaliste.
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