: Info France 3 Interpellation violente à Saint-Ouen : l'homme arrêté porte plainte pour "torture et actes de barbarie"
Il affirme avoir été étranglé et avoir reçu des coups de taser dans les organes génitaux, vendredi 9 août, dans cette ville de Seine-Saint-Denis.
Il affirme avoir été torturé. L'homme interpellé vendredi 9 août à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) après un combat à mains nues avec un policier a déposé plainte, mercredi 14 août, pour "torture et actes de barbarie" à l'encontre des policiers qui ont procédé à son arrestation, selon les informations de France 3. La vidéo de l'interpellation avait largement été diffusée sur les réseaux sociaux. Le parquet de Bobigny avait saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Sur les images publiées en ligne, on voit un homme se battant avec un policier qui tente de le maîtriser. Une fois que l'homme se retrouve plaqué au sol et menotté par d'autres fonctionnaires venus en renfort, le premier agent de police revient lui asséner un coup de pied. L'individu, arrêté dans le cadre d'une opération de police visant un trafic de stupéfiants, s'est rebellé et avait dû être maîtrisé par plusieurs policiers avant d'être emmené au commissariat, explique un communiqué de la préfecture de police de Paris. Il avait alors été placé en garde à vue avant d'être relâché. "L'interpellation s'est faite dans les règles. Cela aurait été beaucoup plus simple si l'individu s'était laissé faire. On n'en serait peut-être pas là aujourd'hui", plaidait Ludovic Bonnet, secrétaire départemental adjoint SGP Police 93.
"Ils appuyaient sur ma tête"
Dans un premier temps, l'interpellé, qui s'est vu prescrire une ITT de trois jours, a déposé plainte contre les policiers pour "violences volontaires aggravées". Aujourd'hui, il va plus loin et dénonce des "tortures". Selon son avocat, Yassine Bouzrou, les violences à son encontre ont continué dans le véhicule qui l'emmenait au commissariat. Dans la plainte que France 3 a pu consulter, l'homme affirme avoir été "étranglé", et avoir "reçu de nouveau des coups de pieds à la tête" ainsi que "plusieurs coups de pistolet à impulsion électrique (taser) sur ses organes génitaux".
Des propos que l'homme interpellé a également tenus lors de son audition par les enquêteurs de l'IGPN. Après avoir raconté la scène, il explique : "Je me suis vraiment vu mourir. Dix secondes de plus et je mourais dans leur camion. (...) J'étais allongé par terre. Ils appuyaient sur ma tête avec leurs chaussures." Il évoque aussi un "coup de poing dans les parties génitales", reçu en arrivant au commissariat.
Selon les informations de France 3, les policiers, qui décrivent une interpellation particulièrement difficile, reconnaissent l'utilisation d'un pistolet à impulsion électrique, sans indiquer quelle partie du corps est concernée. Le recours à cette arme est également cité dans le communiqué de la préfecture de police de Paris, sans précision supplémentaire. Contactée sur cette nouvelle plainte, la préfecture de police n'a pas souhaité communiquer davantage sur cette "affaire en cours". L'enquête devra déterminer les circonstances exactes de cette arrestation.
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