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"Énormément de choses contredisent la version des policiers", estime la veuve de Cédric Chouviat, un an après la mort du chauffeur-livreur

Une marche blanche est organisée dimanche en hommage à ce livreur, mort pendant un contrôle de police à Paris, le 3 janvier 2020.

Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Doria Chouviat, la veuve de Cédric Chouviat, lors de la marche blanche en hommage à son défunt mari, le 12 janvier 2020 à Levallois-Perret. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

C'était il y a un an. Cédric Chouviat, chauffeur-livreur de 42 ans et père de quatre enfants, trouvait la mort pendant un contrôle de police à Paris, le 3 janvier 2020. Dans cette affaire, trois des quatre policiers présents lors du contrôle ont été mis en examen pour homicide involontaire en juillet 2020. La famille de Cédric Chouviat estime que cette qualification pénale est trop légère.

Une reconstitution acoustique à venir

Pendant 22 secondes, Cédric Chouviat, plaqué à terre avec son casque de moto sur la tête, répète à sept reprises "j'étouffe". Devant les juges, les policiers ont affirmé ne pas avoir entendu ces mots, couverts ont-ils expliqué par le bruit "ambiant et les klaxons".

Une reconstitution acoustique doit avoir lieu prochainement, pour déterminer si les fonctionnaires ont pu ou non entendre la supplique du père de famille. Dans tous les cas, estime sa femme, Doria Chouviat, ils auraient déjà dû être suspendus de leurs fonctions : "C'est carrément pas normal, parce qu'ils n'ont pas leur place dans la police. Aujourd'hui il y a énormément de choses qui contredisent complètement la version des policiers."

"Avec une fracture du larynx, avec Cédric qui a dit à sept reprises qu'il étouffait, ils devraient être plus que suspendus."

Doria Chouviat

à franceinfo

Ce que demande aussi la famille de Cédric Chouviat, c'est l'interdiction de la technique d'immobilisation dite de "la clé d'étranglement", et le placage ventral. Elle se mobilise aussi contre la proposition de loi sécurité globale :"Avec la loi sécurité globale, ce qui résonne dans nos têtes, c'est que la prochaine fois qu'il y aura une bavure, il ne faudra pas qu'elle soit filmée."

"Dans notre malheur, on a eu énormément de chance d'avoir autant de vidéos et de témoignages."

Doria Chouviat

à franceinfo

Plusieurs familles de victimes de violences policières sont aux côtés de la famille Chouviat pour une marche blanche, dimanche 3 janvier. Un défilé auquel s'associe la coordination contre la proposition de loi "sécurité globale".

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